L'ÉDUCATION
Autrefois l’éducation n’était accessible qu’aux enfants des classes sociales les plus élevées. Les hauts fonctionnaires (appelés aussi mandarins) constituaient le sommet de la hiérarchie sociale : ils étaient recrutés par concours, avec des examens en philosophie et en littérature classique chinoise.

Aujourd’hui, l’éducation est payante et donc toujours peu accessible aux plus démunis. Les fonds publics étant très limités, des universités et des collèges privés ont vu le jour ; ils sont toutefois contrôlés par le ministère de l’éducation nationale. Le gouvernement communiste exerce d’ailleurs un contrôle sur tout le système scolaire.

L’école primaire, obligatoire, dure de 6 à 11 ans. Le secondaire dure sept ans. Les enfants vont à l’école six jours par semaine, à mi-temps. La plupart des écoles sont en effet surpeuplées et manquent de fournitures de base. Les programmes scolaires, occidentalisés sous le régime français, comportent maintenant des cours d’histoire, de langue et de littérature vietnamiennes. Les élèves étudient aussi la morale, l’éducation civique et les traditions vietnamiennes. Les filles suivent souvent des cours d’économie domestique, et les garçons, des cours d’activités manuelles. Tous les élèves doivent participer à des travaux manuels à l’école. 

Les Vietnamiens considèrent l’éducation comme étant la clé du succès, et une personne qui réussit apporte honneur et prospérité à toute la famille. Les parents sont donc prêts à faire de très gros sacrifices pour offrir une bonne éducation à leurs enfants et les encouragent à bien travailler à l’école. Bien que très mal rémunérés, les enseignants sont très respectés : les parents ne contestent ni ne mettent en doute leurs décisions. 

Le système scolaire et la formation des maîtres ont beaucoup souffert des longues années de guerre et de pauvreté. Malgré tout, le Vietnam a maintenu un niveau d’éducation exceptionnellement élevé : le taux d’alphabétisation est de 91 %.

Après le secondaire, les élèves peuvent aller dans un établissement de formation professionnelle, au collège ou à l’université. Ils sont toutefois peu nombreux à suivre des études postsecondaires, trop coûteuses. La concurrence est par ailleurs féroce pour entrer aux universités de Hanoï et de Ho Chin, qui n’admettent que très peu d’étudiants. Le gouvernement s’efforce donc d’étendre le réseau d’universités et de promouvoir les écoles de formation professionnelle, qui ont cependant moins de prestige que les universités.


  Le saviez-vous?
Au Vietnam, on s’attend à ce que les enfants apprennent leurs leçons par cœur. Ces derniers doivent aussi se lever pour répondre aux questions.