LES SOINS MÉDICAUX
Les Vietnamiens recourent essentiellement à la médecine traditionnelle, qu’ils combineront au besoin à des traitements occidentaux. Le cao gio, par exemple, est un traitement qui consiste à frictionner vigoureusement la colonne vertébrale, le cou ou les tempes avec un objet en métal (cuiller ou pièce de monnaie) jusqu’à l’apparition d’éraflures rouges. Autre traitement courant, la moxibustion, qui consiste à faire brûler des rouleaux de plantes médicinales que l’on tient près de la peau.

Mettre un enfant au monde est perçu comme une expérience très positive dans la culture vietnamienne. La plupart des femmes accouchent dans des cliniques locales, avec l’aide une sage-femme et le soutien de leur mère ou d’autres femmes. Afin de limiter l’accroissement de la population, le gouvernement a toutefois entrepris de pénaliser les couples qui ont plus de deux enfants ; cette mesure a considérablement réduit le taux des naissances, mais le nombre d’avortements est très élevé.

À l’extérieur des grandes villes, les gens ont rarement accès à la médecine moderne ; les établissements manquent souvent de personnel qualifié, d’équipement et de fournitures médicales de base. Dans les villes, la situation des hôpitaux s’améliore, mais les places sont encore limitées et les soins sont payants pour la plupart des patients.

Affecté par des années de guerre, le Vietnam doit aujourd’hui faire face à de nombreux problèmes de santé. Dans la jungle, les cratères formés par les bombes sont devenus des lieux de reproduction idéaux pour les moustiques, porteurs de la malaria. D’autres maladies infectieuses telles que la tuberculose se sont propagées, et le taux de séropositivité est en hausse. La pénurie de nourriture a engendré la malnutrition, qui à son tour a rendu la population moins résistante aux maladies. Des millions de personnes n’ont pas accès à de l’eau potable et les programmes gouvernementaux chargés d’éduquer la population en matière d’hygiène et d’extermination de la vermine n’ont été que partiellement efficaces. En dépit de ces problèmes, le niveau de santé s’améliore et l’espérance de vie, bien qu’ayant baissé, est de 70 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes.
 
 

  Le saviez-vous?
Les ventouses sont un remède traditionnel vietnamien : on fait chauffer des petites cloches de verre que l’on applique ensuite sur la peau du malade côté ouvert, ce qui fait éclater les petits vaisseaux et permet, dit-on, de libérer le corps du « vent empoisonné » (trung gio).