La vénération des ancêtres
fait partie intégrante de la vie quotidienne des Vietnamiens. Les
enfants apprennent très jeunes qu’ils doivent tout ce qu’ils possèdent
à leurs parents et à leurs ancêtres. Réussir
à l’école et travailler dur, c’est faire honneur à
ses parents et au nom de la famille. Le respect des parents et des ancêtres
s’étend à tous les aînés, dont les conseils
sont très estimés.
Le mariage et la vie de famille revêtent la plus grande importance. Dans les zones rurales, les mariages sont généralement arrangés par les parents, et les divorces, très rares (ils sont plus fréquents dans les villes). Le rôle de chacun est bien défini au sein de la famille traditionnelle : le père est avant tout responsable du bien-être matériel de tous et s’enorgueillit de son rôle de soutien de famille ; les femmes doivent se soumettre à leur mari (ou à leur fils aîné si elles sont veuves) et les filles doivent obéir à leur père ; les enfants les plus âgés s’occupent des plus jeunes. Il est considéré comme étant du devoir des parents de discipliner les enfants, et les fessées sont chose courante. La maîtresse de maison vietnamienne est appelée noi tuong, « général de l’intérieur ». Elle s’occupe de son mari, de ses enfants, ainsi que de ses parents et de ses beaux-parents. Dans les zones rurales, elle participe aussi aux travaux agricoles. Les Vietnamiennes sont censées suivre le code de conduite des « quatre vertus » : labeur, beauté, discours soigné et conduite irréprochable. Dans les années 1960, le régime communiste a apporté de grands changements dans la vie des Vietnamiennes. Celles-ci se sont soudainement vu octroyer les mêmes droits économiques et politiques que les hommes, ainsi que le droit de choisir leur époux. Des années de guerre et d’errance de camp en camp ont par ailleurs modifié les rôles familiaux traditionnels : un grand nombre d’hommes étant partis au combat, les Vietnamiennes durent s’occuper de tâches habituellement réservées aux hommes, et même gérer usines et coopératives. S’ils sont de plus en plus nombreux à s’installer
dans les villes, les Vietnamiens vivent encore pour la plupart dans les
campagnes, où ils cultivent la terre. Les maisons sont construites
sur pilotis, pour éviter les inondations, avec des murs de terre,
de paille et de bambou, et des toits en tuiles de terre cuite rouge ou
en tôle ondulée. Dans les villes, on utilise plutôt
les briques, le bois et les tuiles comme matériaux de construction.
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