Le vietnamien, langue officielle, est
la langue la plus parlée au Vietnam. Mais on y parle aussi plusieurs
autres langues et de nombreux dialectes. Les personnes d’un certain âge
connaissent souvent le français ou l’anglais. L’anglais gagne aujourd’hui
en popularité, et des écoles de langues s’ouvrent dans tout
le pays.
Le vietnamien est très différent du français, même s’il utilise l’alphabet latin. C’est une langue monosyllabique et tonale : il existe six « tons », et ce qui pourrait sembler être le même mot à l’écrit a un sens différent selon le ton utilisé. Le ton peut être haut-montant, bas-descendant, descendant-remontant, haut-montant, et bref ou moyen. Ainsi, le mot ma peut avoir six sens différents : « mère » avec un ton haut-descendant, « fantôme » avec un ton haut-moyen, « grave » avec un ton bas-montant, etc. À l’écrit, on indique le ton par cinq accents différents au-dessus ou sur la voyelle, ou par l’absence d’accent pour le ton moyen. Les Vietnamiens accordent beaucoup d’importance à l’harmonie des relations avec autrui et tiennent à rester modestes quant à leurs propres accomplissements. Cherchant à éviter tout conflit, ils préfèrent souvent parler indirectement des sujets délicats. À l’extérieur des grandes villes, regarder quelqu’un dans les yeux est considéré impoli. De même, on parle généralement sur un ton bas. Si les Vietnamiens marchandent quand ils font des achats, ils le font toujours poliment : le faire avec agressivité serait impoli. Les Vietnamiens semblent parfois répondre « oui » (da) à toutes les questions. Ce « oui » peut toutefois aussi vouloir dire « oui, j’écoute », « oui, je ne comprends pas » ou « oui, je ne veux pas vous offenser ». Dans le même ordre d’idées, un sourire peut exprimer toutes sortes d’émotions, du bonheur à la colère, en passant par le chagrin. On ne partage ses émotions ou ses sentiments les plus profonds qu’avec des membres de la famille ou des amis proches. L’humour, cependant, est exprimé librement. Au Vietnam, il est de tradition de saluer quelqu’un
en joignant les mains et en s’inclinant légèrement vers l’avant.
Dans les villes toutefois, certains hommes ont adopté la pratique
occidentale qui consiste à se serrer la main. Se tenir par la main
en public, pour les hommes, est signe d’amitié ; l’accolade est
réservée aux membres de la famille.
|
|