Croyances
La Constitution vénézuélienne garantit la liberté de religion. Plus de 90 % de la population est catholique, et l’Église catholique est très influente, notamment dans le domaine de la politique. Le catholicisme a été amené au Venezuela par les missionnaires espagnols durant la période coloniale. En se convertissant au catholicisme, les communautés autochtones y ont introduit de nombreux rites et fêtes de leurs religions traditionnelles.
 

 La plupart des villes et des communautés ont un saint patron dont on célèbre l’anniversaire par une grande fiesta. La sainte patronne du Venezuela est la Vierge de Coromoto. En 1651, un chef autochtone nommé Coromoto vit une apparition de la Vierge Marie qui laissa l’empreinte de son image sur un rocher. Cette image patinée par le temps est toujours visible dans l’imposante Basilica de La Virgén de Coromoto à Guanare, une ville de la région des Llanos.
 

Certains Vénézuéliens vénèrent María Lionza, qui, selon les légendes, était tantôt la fille d’un conquistador, tantôt la princesse d’une tribu autochtone. Parfois, on la décrit comme une femme de toute beauté chevauchant un tapir, d’autres fois comme une jeune fille portant une couronne. Elle serait capable de guérir les gens et accomplirait des miracles. On dit aussi qu’elle est la protectrice des animaux et de la nature. Chaque année, de nombreux fidèles honorent sa mémoire en faisant un pèlerinage à Montanas de Sorte de María Lionza dans l’État du Yaracuy, généralement lors du Día de la raza au mois d’octobre.
Beaucoup de religions autochtones sont basées sur la croyance que les objets inanimés sont habités par des esprits ou des âmes. Ainsi, les Yanomamis croient que la forêt abrite des esprits, appelés hekuri. Ces religions soulignent généralement l’importance de vivre en harmonie avec la nature. La sorcellerie (brujería) et les guérisseurs indigènes (curanderos) jouent aussi un rôle important dans les croyances autochtones.
 
 
 
   Le saviez-vous ?
En 1960, le gouvernement a créé un parc en l’honneur de María Lionza. Le parc s’étend sur 10 000 hectares dont la plus grande part est constituée de forêt vierge.