Avant l’arrivée des Espagnols, quelque
500 000 Autochtones vivaient dans la région. Ils appartenaient principalement
à trois groupes : les Caraïbes (ou Caribs), les Arawaks et
les Chibchas. Les Chibchas construisirent dans la région andine
du Venezuela des routes qui existent encore.
Christophe Colomb fut le premier Européen à visiter le Venezuela, en 1498. Beaucoup d’explorateurs de l’époque croyaient que la légendaire cité de l’or, El Dorado, se trouvait au Venezuela. Cependant, ils n’y découvrirent que très peu de métaux précieux. Au xvie siècle, les Européens s’installèrent dans les régions côtières et essayèrent de conquérir les Autochtones, qui leur résistèrent. Guarcaipuro, un chef caraïbe, fut un temps à la tête de 10 000 guerriers. Au début des années 1620, le cacao devint une culture importante, et de nombreux colons espagnols vinrent s’établir au Venezuela, s’empressant de faire venir des esclaves africains pour travailler dans les plantations. La façon dont l’Espagne gouvernait le pays ne convenait pas à ces colons, et en 1811, ils proclamèrent l’indépendance du pays. Le chef militaire vénézuélien Simón Bolívar commença à mobiliser les colons du Venezuela, de la Colombie, de l’Équateur et du Pérou afin de lutter contre les Espagnols. Bolívar et ses troupes remportèrent une victoire décisive à la bataille de Carabobo, en 1821. Pendant près de dix ans, le Venezuela fit partie de la république de Grande-Colombie, qui regroupait le Venezuela actuel, la Colombie, l’Équateur et le Pérou. En 1829, le Venezuela devint une république distincte. Après l’indépendance, le pays fut gouverné par une série de dictateurs, appelés caudillos. L’économie reposait principalement sur la culture du cacao et du café. La découverte de pétrole près du lac de Maracaibo, en 1922, permit l’essor de l’économie nationale, mais les profits du pétrole ne furent pas partagés équitablement entre tous les Vénézuéliens. En 1958, la résistance au dernier dictateur du Venezuela, le général Marcos Pérez Jímenez, provoqua une grève générale et des combats de rue dans les villes du pays. Le général Jímenez fut forcé de démissionner et il quitta le pays, qui devint alors une démocratie. Jusqu’à la chute du prix du pétrole, entamée au milieu des années 1980, le Venezuela jouissait d’un niveau de vie supérieur à la plupart de ses voisins. Mais depuis, la pauvreté est en hausse constante. Crises économiques, troubles et tentatives
de réforme ont marqué les années 1990. En 1998, un
nouveau président, Hugo Chavez, a été élu :
il doit affronter le double défi de lutter contre la pauvreté
tout en réduisant la dette nationale.
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