Le système de santé de l’Uruguay est l’un des meilleurs de l’Amérique du Sud, conséquence des nombreuses années de législation sociale progressiste au début du xxe siècle. Si les services se sont détériorés sous le régime militaire des années 1970 et si la récession des années 1990 a fait s’accroître le nombre de problèmes de santé dus à la pauvreté, le système de santé uruguayen demeure néanmoins d’une grande qualité.

La loi garantit aux Uruguayens l’accès aux soins de santé dans les hôpitaux et cliniques publics. Cependant, dans les régions rurales, les soins de santé ne sont pas aussi faciles à obtenir qu’à Montevideo, bien qu’il y ait des cliniques locales qui fournissent des soins d’urgence. Le Hospital de Clinícas à Montevideo est l’hôpital public le plus important du pays. Il existe aussi des cliniques privées dans lesquelles des spécialistes offrent leurs services aux malades fortunés. 

Étant donné le climat tempéré de l’Uruguay, les maladies tropicales ne posent pas autant de problèmes que dans les autres pays d’Amérique du Sud. Les sources d’eau sont fiables et les systèmes d’égouts, modernes. La vaccination contre les maladies contagieuses graves, comme la tuberculose, est obligatoire. Un autre facteur contribuant à la qualité de vie est la législation du travail et la législation sociale, qui assurent des conditions de travail généralement sécuritaires aux Uruguayens. Cependant, beaucoup de gens ont des problèmes de santé dus au tabagisme. 

Dans le nord du pays, près du Brésil, on a parfois recours à des pratiques de médecine traditionnelle africaine. Certains attribuent aussi les maladies au pouvoir maléfique des hechiceros ou des brujas – les sorciers et sorcières. Les curanderas sont des guérisseurs qui utilisent des herbes pour soigner les maladies causées par le mal de ojo (le mauvais œil).