LA FAMILLE

La population uruguayenne est majoritairement d’origine européenne, les populations autochtones s’étant éteintes au cours des xviie et xviiie siècles. Après l’indépendance, les colons espagnols furent rejoints par des immigrants venant pour la plupart d’Italie, de France et de Grande-Bretagne. Pendant la première moitié du xxe siècle, d’autres immigrants arrivèrent d’Europe de l’Est, d’Union soviétique et du Moyen-Orient. Le pays compte aussi une petite population noire, dont la majorité vit dans le nord du pays ; ce sont les descendants d’esclaves africains amenés par les Espagnols et les Portugais au XVIIIe siècle.

La plupart des Uruguayens sont citadins ; moins de 15 % de la population est rurale. Environ 50 % de la population vit à Montevideo ; la seconde ville en importance, Salto, ne compte guère plus de100 000 habitants.

La majorité de la population urbaine vit dans des appartements modernes ou des maisons individuelles ; les très pauvres vivent dans des bidonvilles, appelés cantegriles, aux abords des villes. À la campagne, les maisons n’ont généralement qu’un étage et sont construites en briques rouges, souvent avec des toits de tuiles et des terrasses ouvertes. Dans le passé, les éleveurs de bétail vivaient dans leurs vastes estancias (domaines) ; aujourd’hui, beaucoup possèdent de grandes maisons en ville et confient la gestion de leur estancia à un directeur salarié.

  Le saviez-vous?

Les Uruguayennes ont obtenu le droit d’ouvrir leur propre compte bancaire en 1918, devançant sur ce plan les Canadiennes.

Les familles sont en général petites, ne comptant qu’un ou deux enfants. Parfois, un aïeul ou un autre membre âgé de la famille partage la maison avec le couple et ses enfants. Les enfants adultes continuent souvent à vivre avec leurs parents jusqu’à ce qu’ils puissent se permettre leur propre logement. 

Même si beaucoup d’Uruguayennes travaillent à l’extérieur de la maison et que la loi leur garantit les mêmes droits qu’aux hommes, ce sont encore elles qui effectuent la plupart des travaux domestiques. Les mères et les filles sont responsables de la cuisine, du rapiéçage des vêtements et du nettoyage ; ce sont  aussi elles qui s’occupent principalement des enfants.

Ce sont toujours des gauchos, ces cow-boys d’Amérique du Sud, qui travaillent dans les ranchs de bétail. La plupart portent l’habit traditionnel : pantalon bouffant, bottes noires, chemise de coton à manches longues et chapeau noir à large bord. Par mauvais temps, ils portent un poncho. Les gauchos passent la plus grande partie de leur temps à cheval, rassemblant les troupeaux, marquant les animaux au fer et réparant les clôtures. Ils vivent sur l’estancia, dans une sorte de dortoir qu’ils partagent avec d’autres gauchos.