La tradition orale, qui occupe une place centrale
dans la culture arabe, prend ses sources dans le mode de vie nomade des
Bédouins. Dans le désert, toute inspiration créative
trouvait son mode dexpression dans les contes folkloriques, les proverbes,
les paraboles et la poésie, ainsi que dans la musique et la danse.
Les chefs de tribus et les membres de leur famille communiquaient même
souvent en vers.
Cest aussi par le biais de la poésie que chaque génération a appris la généalogie, lhistoire (batailles et événements importants) ainsi que la géographie (notamment les détails concernant les territoires de chaque tribu, lemplacement des oasis et les pâturages). |
|||||||
Les Musulmans sont fiers de pouvoir réciter les versets du Coran quils ont mémorisés. Des concours sont organisés pour encourager la mémorisation et la récitation des versets du livre sacré.Les danses les plus populaires sont layyalah, qui mime une scène de bataille, la liwa, introduite dans le golfe Persique par des marchands dAfrique Orientale, et le noban, danse originaire de Nubie, en haute Égypte. |
|
||||||
Chants et danses sont accompagnés dinstruments
traditionnels ; ainsi, layyalah sexécute au rythme de tambours
de tailles différentes : les al-ras sont les plus gros et
les takhamir les petits. On jouera aussi de la tamboura,
instrument de la famille des harpes primitives que lon retrouve dans dautres
cultures de la Méditerranée et du Moyen-Orient, et du manior,
instrument à percussion que le joueur enroule autour de son corps
comme une jupe et fait claquer en dansant.
Chansons et musique nont pas toujours été de simples divertissements. Jadis, chanter en travaillant permettait de trouver un rythme et doublier la difficulté de la tâche. On dit que le chant arabe, ou hudaa, trouve ses origines dans les vers que chantaient les voyageurs du désert pour se donner du courage. |
|||||||
A lépoque où la pêche
des perles était à son apogée, la construction de
bateaux (dhows) était lindustrie la plus importante du golfe.
Les chantiers de dhows daujourdhui continuent la tradition, utilisant
les mêmes méthodes, les mêmes matériaux et les
mêmes outils quautrefois.
Lart musulman ne peut être figuratif, aussi lart islamique sappuie-t-il sur la calligraphie et les motifs abstraits comme en témoignent les magnifiques tapis et tapisseries de la région. Les Émiriens ont fait des efforts pour conserver leur héritage culturel en préservant des édifices historiques, en construisant des musées dhistoire naturelle et en encourageant les sports traditionnels tels que les courses de dromadaires. |
![]() |