ARTS ET LITTERATURE
La tradition orale, qui occupe une place centrale dans la culture arabe, prend ses sources dans le mode de vie nomade des Bédouins. Dans le désert, toute inspiration créative trouvait son mode d’expression dans les contes folkloriques, les proverbes, les paraboles et la poésie, ainsi que dans la musique et la danse. Les chefs de tribus et les membres de leur famille communiquaient même souvent en vers. 

C’est aussi par le biais de la poésie que chaque génération a appris la généalogie, l’histoire (batailles et événements importants) ainsi que la géographie (notamment les détails concernant les territoires de chaque tribu, l’emplacement des oasis et les pâturages).

Les Musulmans sont fiers de pouvoir réciter les versets du Coran qu’ils ont mémorisés. Des concours sont organisés pour encourager la mémorisation et la récitation des versets du livre sacré.Les danses les plus populaires sont l’ayyalah, qui mime une scène de bataille, la liwa, introduite dans le golfe Persique par des marchands d’Afrique Orientale, et le noban, danse originaire de Nubie, en haute Égypte. 
 Le saviez-vous? 
 
Les découvertes archéologiques exposées au musée de Dubaï révèlent certains aspects d’une culture vieille de plus de 4 000 ans..
 
Chants et danses sont accompagnés d’instruments traditionnels ; ainsi, l’ayyalah s’exécute au rythme de tambours de tailles différentes : les al-ras sont les plus gros et les takhamir les petits. On jouera aussi de la tamboura, instrument de la famille des harpes primitives que l’on retrouve dans d’autres cultures de la Méditerranée et du Moyen-Orient, et du manior, instrument à percussion que le joueur enroule autour de son corps comme une jupe et fait claquer en dansant.

Chansons et musique n’ont pas toujours été de simples divertissements. Jadis, chanter en travaillant permettait de trouver un rythme et d’oublier la difficulté de la tâche. On dit que le chant arabe, ou hudaa, trouve ses origines dans les vers que chantaient les voyageurs du désert pour se donner du courage.

A l’époque où la pêche des perles était à son apogée, la construction de bateaux (dhows) était l’industrie la plus importante du golfe. Les chantiers de dhows d’aujourd’hui continuent la tradition, utilisant les mêmes méthodes, les mêmes matériaux et les mêmes outils qu’autrefois.

L’art musulman ne peut être figuratif, aussi l’art islamique s’appuie-t-il sur la calligraphie et les motifs abstraits comme en témoignent les magnifiques tapis et tapisseries de la région.

Les Émiriens ont fait des efforts pour conserver leur héritage culturel en préservant des édifices historiques, en construisant des musées d’histoire naturelle et en encourageant les sports traditionnels tels que les courses de dromadaires.