LA FAMILLE
En Turquie, la famille joue un rôle crucial. Dans les villages, les membres de la famille étendue vivent à proximité les uns des autres — parfois sous le même toit — afin d’être en contact quotidiennement, de pouvoir s’apporter soutien financier ou émotionnel, de venir en aide aux plus âgés et de pouvoir éventuellement s’occuper des enfants des autres. Il n’est pas rare que la plupart des habitants d’un même village soient parents par le sang ou le mariage.

Dans les familles traditionnelles, les rôles des hommes et des femmes sont bien distincts, conformément aux lois islamiques. L’honneur d’un homme et de sa famille dépend du comportement de sa femme et des ses filles, ainsi que de la façon dont celles-ci sont perçues par les autres familles. Les parents sont très respectés par leurs enfants qui doivent apprendre à leur obéir dès leur plus jeune âge.

En Turquie, le mariage n’est pas perçu comme une union entre deux individus, mais plutôt comme un accord financier et social entre deux familles. Les mariages arrangés sont courants, bien que les jeunes gens ne soient pas obligés de se plier au choix de leurs parents s’ils estiment avoir des tempéraments incompatibles. 

Les festivités du mariage comprennent plusieurs cérémonies et durent plusieurs jours. Dans les familles islamiques, avant le mariage l’homme doit verser une somme d’argent à sa future épouse. Si sa famille est pauvre, le montant est modeste, mais dans les familles riches, la somme versée peut être très importante.

La Turquie s’urbanise de plus en plus, et près des deux tiers de la population vivent maintenant en ville. La plus grande ville est Istanbul, l’ancienne capitale de l’Empire ottoman, qui compte environ 10 millions d’habitants. Ankara, devenue capitale du pays sous Atatürk, est aujourd’hui la deuxième ville du pays avec 4 millions d’habitants.

Même quand ils quittent la campagne pour s’installer dans les villes, les Turcs s’efforcent d’entretenir le même type de rapports familiaux dans leur nouvelle communauté. Mais certaines traditions changent. Ainsi, les enfants ne vivent plus toujours avec leurs parents une fois adultes. De même, les femmes participent davantage à la vie publique qu’elles ne le font dans les villages, puisqu’elles travaillent souvent à l’extérieur, occupant même parfois des emplois professionnels. Dans les années 1990, la Turquie a eu une femme première ministre pendant plusieurs années, Tansu Ciller.

 Le saviez-vous? 
 
Les femmes turques portent habituellement une longue tunique sur un pantalon bouffant (salvar) ou une jupe large. Dans les campagnes, elles couvrent leur tête d’un foulard appelé basortusu. Il est souvent possible de déterminer la région d’origine d’une paysanne turque par ses vêtements.