LE MONDE DU TRAVAIL
La plupart des Tanzaniens vivent de l’agriculture (cultures vivrières mais aussi commerciales), et les coopératives agricoles sont nombreuses. Dans les régions les plus fertiles, tels les flancs du Kilimandjaro et du Méru, on cultive café, thé et pyrèthre (plante utilisée dans la fabrication d’insecticides). Gros producteur de sisal (utilisé dans la fabrication de ficelle et de corde), la Tanzanie produit aussi noix de cajou, noix de coco, coton, tabac, manioc, maïs, patates douces, bananes et plusieurs autres variétés de fruits tropicaux. Zanzibar est connue pour ses clous de girofle, dont la récolte compte d’ailleurs pour plus de la moitié du revenu de l’île. 
On peut souvent associer un groupe ethnique à une occupation. Ainsi, les Chaggas et les Hayas sont réputés pour leur excellent café, les Sukumas cultivent le coton et les Nyamwezis sont de très bons commerçants ; les Masaïs, bergers nomades, fabriquent quant à eux de magnifiques bijoux de perles, et les Makondes, des sculptures d’ébène appréciées dans le monde entier. 

Le samedi, les villageois se rendent au marché pour vendre le produit de leur pêche, des objets artisanaux ou le surplus de leur récolte. Certains gagnent aussi leur vie en devenant brasseurs de bière ou en tenant de petites boutiques où ils vendent un peu de tout, du poisson séché aux articles de base comme les lames de rasoir. Ils sont nombreux, enfants compris, à vendre du jus et des collations aux touristes de passage.

  Le saviez-vous?
Les clous de girofle sont des boutons de fleurs de giroflier, arbre à feuilles persistantes originaire d’Indonésie qui fut introduit à Zanzibar au début du XIXe siècle. Sur l’île de Zanzibar, on cultive également cannelle, muscade et cardamome.
Bien que limitée, l’industrie tanzanienne produit sucre, bière, pétrole, gaz naturel, cigarettes, corde de sisal, textiles et autres biens de consommation. Il existe également quelques mines de diamants, d’or et de pierres précieuses. La majorité de la main-d’œuvre industrielle n’a pas d’expérience, ou très peu. Le salaire minimum est fixé par le gouvernement tanzanien, qui permet cependant des différences de salaire entre certaines régions. 

La Tanzanie est un des pays les plus pauvres du monde. De nombreux enfants, surtout les filles, abandonnent l’école pour aider leur famille ou trouver un emploi. Dans les villages, on s’attend à ce que les enfants, qu’ils soient scolarisés ou non, participent aux travaux agricoles, aident à faire la cuisine, préparent les produits destinés au marché ou s’occupent de leurs jeunes frères et sœurs.