LA FAMILLE
La Tanzanie compte plus de 120 groupes ethniques différents. Parmi les plus importants on citera les Sukumas et les Nyamwezis, deux peuples bantous qui représentent chacun environ un cinquième de la population, et les Masais, qui occupent le nord-est du pays. De nombreux habitants de l’île de Zanzibar sont des descendants de peuples arabes, tels que les Chirazis, de Perse, ou les Comoriens, des îles Comores, dans l’océan Indien. Asiatiques et Européens forment de petites minorités en Tanzanie.

Les rôles des hommes et des femmes sont définis de façon très stricte dans la plupart des groupes ethniques. Les hommes sont généralement perçus comme les chefs de famille. Les femmes s’occupent quant à elles des tâches ménagères, des semences et des récoltes, et sont chargées des corvées de bois et d’eau. Lorsque les deux parents travaillent à l’extérieur de la maison, les enfants sont gardés par un membre de la famille immédiate. Les enfants doivent obéir à leurs aînés. Les personnes âgées sont habituellement très respectées en Tanzanie, et il n’est pas rare qu’on leur demande conseil.

Une jeune fille tanzanienne peut être demandée en mariage dès l’âge de douze ou treize ans. Dans les campagnes, la majorité des jeunes gens choisissent leur partenaire par l’entremise d’un ami ou d’un membre de la famille. Les deux familles participent à l’organisation du mariage. Aujourd’hui, les mariages entre membres de groupes ethniques différents sont de plus en plus courants.
  Le saviez-vous?
Avant qu’un homme masai puisse se marier, il doit obtenir le titre de morani en tuant un lion uniquement à l’aide d’une lance, d’une massue ou d’une machette.
Avant le mariage, la tradition veut que la famille du marié « paie » à celle de la future épouse le « prix » de cette dernière : on offre alors aux parents, grands-parents et autres membres de la famille immédiate cadeaux, argent ou même bétail. Dans certains groupes ethniques tanzaniens, les hommes peuvent avoir plusieurs femmes. De nombreuses ethnies utilisent un système matrilinéaire dans lequel biens et terres sont hérités de mère en fille, mais ce système est en train de changer sous l’influence de l’islam et du christianisme.

Le mariage est une étape essentielle dans la vie des Tanzaniennes : c’est ce qui détermine leur droit à la terre, au travail et aux ressources de la communauté. Avoir des enfants est également important : on appelle d’ailleurs souvent une femme adulte par le nom de son premier enfant : une femme qui aura donné naissance à un petit Juma ou une petite Christina, sera ainsi appelée Mama Juma ou Mama Christina.

  Le saviez-vous?
Avant qu’un homme bahaya puisse se marier, il doit se renseigner sur ses ancêtres et choisir un modèle à imiter. Celui-ci sera cité pendant la cérémonie de mariage et la communauté s’attendra à ce que le jeune marié agisse comme lui..