Un regard sur l’histoire
Au cours de son histoire, Taïwan a été gouvernée et colonisée par plusieurs pays et plusieurs empires. Les Malayo-Polynésiens, aujourd’hui appelés Aborigènes, furent les premiers à s’établir à Taïwan. Des vagues successives d’immigrants chinois, les Han, les obligèrent plus tard à se réfugier dans les montagnes. Aujourd’hui, beaucoup vivent regroupés dans les plaines côtières du sud et de l’est. 

Au XVIIe siècle, les Hollandais envahirent Taïwan qui passa alors sous leur domination. En 1642, ils expulsèrent les Espagnols qui avaient établi des colonies dans le nord. 

Après la conquête de la Chine par les armées manchoues de la dynastie Ching en1661, les loyalistes de la dynastie Ming allèrent trouver refuge à Taïwan, chassant du même coup les Hollandais. La plupart venaient de la province du Fukien, certains de la province de Kwangtung. Ils apportèrent avec eux de nombreuses coutumes chinoises. 

Peu de temps après, les Manchous prirent à leur tour le contrôle de Taïwan, qu’ils gouvernèrent pendant deux siècles en dépit des fréquentes révoltes de la population, habituée à un mode de vie indépendant. 

À la fin du XIXe siècle, la Chine dut céder Taïwan au Japon. Les dirigeants japonais obligèrent les Taïwanais à parler le japonais, à prendre des noms japonais et à se détacher de leur culture et de leurs racines chinoises..

 À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon rendit Taïwan à la Chine. Une guerre civile éclata en Chine continentale entre nationalistes et communistes, et en 1949 les communistes prirent le pouvoir. Les membres du parti nationaliste, ou Kuo-min-tang (KMT), qui disaient représenter toute la Chine, trouvèrent refuge à Taïwan où ils établirent un gouvernement sous la présidence de Chiang Kai-shek.
LE SAVIEZ-VOUS?  

Les Chinois ont une culture complexe, vieille d'au moins 3000 ans : c'est une des plus anciennes cultures qui aient survécu jusqu' à aujourd'hui.

 
Chiang Kai-shek encouragea le développement économique de Taïwan mais imposa aussi la loi martiale : l’opposition politique fut supprimée, les droits constitutionnels et les libertés du peuple restreints. 

Dans les années 70, le président Chiang Ching-kuo put stabiliser la situation en réalisant de grands projets d’infrastructure et en développant des liens commerciaux avec les autres pays. Il mourut en 1988, laissant derrière lui une démocratie rajeunie et le retrait du Décret d’urgence qui imposait la mise en vigueur de la loi martiale depuis plus de 30 ans.