La plupart des Soudanais qui vivent dans le nord
du pays sont musulmans. Les Soudanais du sud sont chrétiens, et
leurs pratiques religieuses sont très similaires à celles
des Chrétiens canadiens. Le christianisme, qui se propage rapidement,
est parfois imprégné de certains éléments des
religions autochtones.
Les Musulmans nont le droit de consommer ni porc, ni alcool. Leur tenue vestimentaire est assez traditionnelle. Les hommes portent des jalabiyyas et des turbans lâches. Les femmes recouvrent leurs cheveux et leurs vêtements de voiles légers et colorés appelés tobes. Dans les bureaux, les femmes ont tendance à porter des tobes blancs, plus sobres. Tout Musulman doit suivre les cinq piliers de la foi islamique : faire une profession de foi, prier cinq fois par jour, faire laumône, jeûner pendant le mois de Ramadan (le neuvième mois du calendrier islamique) et effectuer un pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie, si possible. Le vendredi, jour de repos, les hommes vont prier à la mosquée. Le chef religieux de la mosquée, limam, prêche par ses sermons et enseigne souvent le Coran, le livre sacré islamique. Dans le nord du Soudan, comme dans la majeure partie de lAfrique du Nord, il y a toujours eu des confréries honorant un fondateur que lon dit jouir de la béatitude, ou baraka. Les confréries ont aussi souvent été associées à des organisations politiques. Ainsi, lordre des Ansar remonte au mouvement mahdiste du XIXe siècle. Les adeptes des religions autochtones du sud et dautres régions croient en un Créateur pour qui les esprits des ancêtres servent dintermédiaires, ayant un pouvoir sur la pluie, sur les saisons, et sur le bien-être de la communauté. Les croyances varient beaucoup dune religion à lautre. Ainsi, dans certaines communautés pastorales traditionnelles comme les Dinka et les Nuer, le bétail a une importance symbolique. Lattribution du nom et les rituels de sacrifice de bétail sont à la fois des sources dinspiration et de protection. |
|