Les écoles publiques soudanaises ont connu
de grands bouleversements récemment, passant dun curriculum occidental
enseigné en anglais, à un programme islamique enseigné
en arabe. En effet, en 1990, le gouvernement du général Bechir
a imposé des changements radicaux dans le domaine de léducation
: toutes les écoles doivent maintenant adopter un curriculum musulman
dont tous les éléments sont tirés du Coran.
La plupart des écoles qui, avant la réforme, suivaient le modèle britannique, sont situées autour de Khartoum. Il existe encore des écoles tenues par des missionnaires chrétiens italiens et on trouve également à Khartoum une école tenue par des religieuses franaises ainsi quune école de théologie tenue par des Jésuites canadiens. |
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La plupart des collèges et universités
se trouvent eux aussi dans le nord du pays. Le sud a bien sûr besoin
de techniciens qualifiés, mais la guerre civile a éclaté
avant la fin de la construction de lycées denseignement professionnel
et de nombreux enseignants et élèves se sont enfuis. À
la fin des années 1980, dautres universités ont été
ouvertes aux alentours de la capitale pour répondre aux besoins
du Soudan. Mais à cause de la privatisation, léducation,
comme les services de santé, est maintenant plus chère et
donc moins accessible
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La campagne darabisation actuelle a fait naître
beaucoup de ressentiments et dhostilité vis-à-vis de la
politique du gouvernement. Cette campagne est en effet très controversée,
plus particulièrement dans le sud du pays, puisque dans le nord
léducation islamique a toujours existé. Cétait dailleurs
souvent la seule éducation que les filles recevaient, même
si beaucoup dentre elles recevaient aussi une éducation laïque.
Les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à faire carrière dans les domaines de la médecine, du droit et de léconomie, les seuls domaines à être ouverts aux femmes, dans les années 1980. |