La famille soudanaise, qui inclut oncles, tantes,
cousins et cousines, sétend souvent sur plusieurs générations.
Elle joue un rôle déterminant dans la vie de ses membres pour
ce qui est du mariage ou du travail.
Traditionnellement, le village ou la communauté nomade est au centre de la vie des Soudanais. Les petites communautés sont formées de familles étendues dont la composition est déterminée par un système patriarcal fondé sur lascendance des hommes. Tous leurs membres agissent dans les intérêts du groupe, protégeant le territoire ou établissant par leur mariage des liens importants avec dautres familles. Le chef de famille est généralement un patriarche qui a gagné le respect de tous. |
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Pour les populations pastorales du nord, le statut
familial dépend de la taille du troupeau. Dans les villages, seules
certaines familles ont le droit de posséder des terres. Il est arrivé
par le passé que les gouvernements colonialistes appuient leur pouvoir
sur les familles les plus puissantes. Ce système de groupes et de
clans a progressivement été intégré dans le
système politique moderne, mais cette conception du statut et du
pouvoir existe toujours.
En fait, la plupart des familles soudanaises conservent leurs valeurs traditionnelles en dépit des changements du monde moderne. Ainsi, dans les villes comme dans les zones rurales, la femme reste chargée des affaires domestiques et lhomme des affaires publiques. Pour les repas quotidiens comme pour les réceptions (un mariage, par exemple), hommes et femmes sont séparés. Dans le sud, la ségrégation entre hommes et femmes est moins marquée. |
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Il est difficile de déterminer limpact
de la guerre, de la famine et de lémigration sur les familles soudanaises
; des habitants des zones rurales ont dû partir à la ville,
là où, travail et école obligent, familles et groupes
ethniques se mélangent. Les familles les plus aisées des
grandes villes, telles que Khartoum ou Omdurman, comptent un grand nombre
de professionnels et sont proches du gouvernement et du monde des affaires.
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