LE MONDE DU TRAVAIL
Saint-Vincent s’est toujours fortement appuyé sur les produits agricoles pour soutenir son économie. Le sol est si productif que l’ on appelle l’île, localement, « l’Île des Planteurs ». Bien que l’île fut autrefois réputée pour ses plantations de sucre, aujourd’hui les bananes sont le principal produit d’exportation. Saint-Vincent est aussi le plus grand producteur mondial d’arrow-root. Les fruits (principalement les noix de coco), les légumes et les fleurs se vendent internationalement.

Le tourisme est très important pour l’économie. La construction d’aéroports sur les Îles de Béquia, de Canouan et Union, et de nouvelles installations pour les yachts près de Kingstown, sont des réalisations récentes, entreprises pour stimuler le tourisme. Des facilités bancaires internationales ont été mises en place à Kingstown. Des îles comme l’Île Moustique sont la propriété d’étrangers qui y ont construit des lieux de villégiature luxueux. Le développement des Îles Canouan et Union est également basé sur le tourisme.

Plus de 50 % de la population travaille dans les services. Toutefois, le chômage demeure élevé-entre 20 et 30 %. Les jeunes et les femmes sont particulièrement affectés. La pauvreté des gens du nord et de l’est de Saint-Vincent offre un saisissant contraste avec la richesse des touristes et des propriétaires de lieux de villégiature sur quelques îles.

La majorité des Saint-Vincentais exploitent un lopin de terre, soit pour leur propre subsistance, soit pour en tirer un revenu. En raison de la pente du terrain, on ne peut utiliser l’équipement agricole moderne, et donc, la plus grande partie du travail se fait à la main. Beaucoup de familles élèvent également du bétail comme des moutons, des chèvres, des cochons et des poulets ou subsistent et gagnent leur vie grâce à la pêche. Les pêcheurs locaux livrent et vendent des dorades, des conques et des homards aux grands hôtels de Sainte Lucie et de la Martinique.

  Le saviez-vous?
Béquia et Saint-Vincent furent autrefois des centres pour l’industrie baleinière. Bien que les habitants de Béquia chassent encore la baleine pour la consommation locale, la chasse commerciale à la baleine a disparu en raison de restrictions liées à la protection de l’environnement.
La pêche a été soutenue par le gouvernement et subventionnée de manière significative par le Japon. En 1998, le Japon a fourni des fonds pour construire plusieurs usines de conditionnement du poisson sur les îles. La construction navale est une industrie importante à Saint-Vincent et à Béquia. Les charpentiers de marine construisent des embarcations à voile symétriques, des bateaux de pêche, des cargos et des bateaux de plaisance à voile 

Le traitement des produits agricoles constitue la majeure partie des activités industrielles du pays. Les syndicats ouvriers sont actifs depuis 1935, et les relations employés/employeurs sont généralement bonnes.

Les crises économiques, provoquées par des catastrophes naturelles, sont toujours le fléau de ce pays. L’éruption de la Soufrière en 1979, fut suivie par des ouragans destructeurs en 1980, 1994 et 1995. Le gouvernement tente de rendre le pays moins dépendant des cultures d’exportation en promouvant le tourisme et l’industrie.

  Le saviez-vous?
Le nom « arrow-root » vient de l’utilisation initiale de la plante pour traiter les blessures occasionnées par des flèches empoisonnées. Utilisée dans le monde entier pour épaissir la cuisine, l’« arrow-root »sert maintenant à recouvrir le papier pour ordinateur.