Saint-Vincent fut d’abord colonisé par
les Ciboney en provenance d’Amérique du Sud environ 5 000 ans avant
J C. Les Arawak leur succédèrent vers le IIIe
siècle après J-C, avant d’être, à leur tour,
supplantés par les Caraïbes, peuple guerrier venu d’Amérique
du Sud par le Nord au XIVe siècle.
Les Européens commencèrent à coloniser les Caraïbes au XVIe siècle, mais les Caraïbes protégèrent Saint-Vincent de la colonisation européenne jusqu’au XVIIIe siècle. Les Caraïbes toutefois, réservèrent un meilleur accueil aux Africains. En 1675, un bateau hollandais, chargé d’esclaves fit naufrage au large de la côte. Les Caraïbes permirent aux Africains survivants de rester sur l’Île. Beaucoup d’entre eux épousèrent des Caraïbes. La nouvelle qu’une Île était un « paradis » pour les esclaves fugitifs se répandit. D’autres évadés arrivèrent, se marièrent avec des Caraïbes, ce qui créa un peuple appelé les Garifuna ou “Caraïbes Noirs”. La tension finit par monter entre les « Caraïbes Jaunes » Amérindiens et les « Caraïbes Noirs », ce qui divisa l’Île. Les Caraïbes Jaunes s’installèrent à l’Ouest et les Caraïbes Noirs à l’Est. |
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Redoutant d’être dominés par les
Caraïbes Noirs, les Caraïbes Jaunes autorisèrent les Français
à établir des colonies en 1719. Les Français envoyèrent
des missionnaires parmi les Caraïbes Noirs, et ils finirent par établir
des relations paisibles avec les deux peuples caraïbes. Entre 1763
et 1783, la Grande-Bretagne et la France se disputèrent le contrôle
de l’Île. En 1782, le Traité de Versailles accorda aux Anglais
la possession de Saint-Vincent. Les Britanniques fondèrent des plantations
de canne à sucre, et firent venir des esclaves africains pour y
travailler.
Les Français encouragèrent les Caraïbes Noirs à s’opposer à la colonisation britannique. En 1797, les tribus Caraïbes Noires, unies sous le commandement du chef Chatoyer, repoussèrent les Britanniques le long de la côte ouest vers Kingstown, mais, quand Chatoyer fut tué, les Caraïbes Noirs furent vaincus. Pour empêcher toute nouvelle résistance, les Britanniques déportèrent plus de 5 000 Caraïbes Noirs et Africains- la plus grande partie de la population- vers l’Île hondurienne de Roatán. Les Caraïbes restants furent conduits vers des colonies dans le nord de Saint-Vincent où leurs descendants demeurent toujours. |
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En 1812, une éruption de la Soufrière
détruisit les récoltes et des bâtiments. Après
l’abolition de l’esclavage en 1834, les propriétaires de plantation
firent venir des engagés de l’Inde Orientale comme ouvriers agricoles
et comme domestiques. Au cours du xixe siècle, beaucoup de Portugais
s’établirent sur l’île comme négociants et comme commerçants.
En 1898, un cyclone endommagea des cultures et, en 1902, une éruption
massive de la Soufrière détruisit des fermes et tua 2 000
personnes.
Au début du XXe siècle, Saint-Vincent demeurait sous contrôle britannique, mais elle obtint la maîtrise croissante de ses propres affaires. En 1925, on installa un Conseil Législatif, et le suffrage universel fut accordé aux adultes en 1951. De 1958 à 1962, l’île fut membre de la Fédération des Antilles. En 1979, Saint-Vincent et les Grenadines obtinrent leur pleine indépendance au sein du Commonwealth britannique. Le gouvernement est stable depuis 1979. Le Nouveau Parti Démocratique, sous la Direction de l’Honorable James F. Mitchell est au pouvoir depuis 1984. |