Lorsqu’ils sont malades, les
Sri Lankais essaient d’abord les remèdes maison ; si ceux-ci ne donnent
pas de résultats, ils consultent leur médecin de famille ou
vont à l’hôpital. Il y a deux systèmes médicaux
au Sri Lanka : le système ayurvédiste et le système
occidental, avec des hôpitaux publics gratuits pour les deux. Il existe
aussi un système privé. L’ayurvéda est une forme de
médecine très ancienne, fondée sur le rapport entre
les cinq éléments - l’eau, l’air, la terre, l’éther
et la lumière - et les cinq sens du corps humain. La force de vie
d’une personne, ou sa dosha, est sous l’influence constante de cette relation.
La guérison par le biais de l’ayurvéda est lente : massages,
bains spéciaux et décoctions occupent une large place dans
les traitements. Les médecins ayurvédistes doivent suivre une
formation de cinq ans et faire un stage avant de pouvoir exercer. Ils font
souvent des visites à domicile et passent beaucoup de temps à
écouter leurs patients et à étudier leurs symptômes. Nombreux sont les Sri Lankais qui expliquent les maladies par un déséquilibre des trois humeurs corporelles - les vents, la bile et le phlegme - ou par un dérèglement mental causé par des esprits maléfiques (yakshas). Dans ce dernier cas, on demande à des exorcistes, yakdessas ou kattadiyas, d’exercer une influence sur les esprits avec des amulettes, des offrandes ou des menaces, ou de les chasser en se livrant à une danse frénétique (tovil). Le système de santé sri lankais est doté d’un bon réseau d’hôpitaux, de cliniques et de pharmacies. L’espérance de vie est de 72 ans (la plus élevée en Asie) et le taux de mortalité infantile est plutôt bas (16 pour 1000). Le gouvernement met à la disposition de la population un certain nombre de programmes d’aide, notamment de l’aide financière aux infirmes et à leurs dépendants, des retraites pour les personnes âgées, des programmes de réhabilitation pour les toxicomanes et une formation professionnelle ainsi que des appareils pour les personnes atteintes d’un handicap mental ou physique. Les femmes qui travaillent à l’extérieur peuvent bénéficier d’un congé maternité. Nombreux sont les Sri Lankais qui préfèrent la médecine occidentale pour traiter les maladies graves. La population est vulnérable aux maladies tropicales telles que la malaria, la filariose et la dengue, de même qu’aux infections fongiques, aux coups de chaleur et aux maladies transmises par les insectes et les animaux. L’hépatite A, transmise par l’eau insalubre ou des ustensiles sales, est courante. La séropositivité, qui est surtout liée à la prostitution dans les régions touristiques, augmente depuis quelques années.
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