Le Sri Lanka a deux langues
officielles : le cinghalais et le tamoul. La langue seconde est souvent l’anglais,
utilisé notamment comme langue véhiculaire entre les différents
groupes linguistiques du pays. Le cinghalais est une langue védique originaire du nord de l’Inde, qui a été marquée par des années de colonisation et qui comprend des mots d’origine étrangère, tel iskola, mot d’origine portugaise signifiant « école », ou advakat (avocat), d’origine hollandaise. C’est une langue complexe, dont certaines formes changent en fonction notamment du statut social, du sexe ou de l’âge des interlocuteurs. Le cinghalais du nord est légèrement différent de celui du sud. Le tamoul est une langue dravidienne très ancienne, parlée dans le sud de l’Inde. Le tamoul sri lankais ressemble beaucoup au tamoul indien, bien que sa prononciation soit différente. Le tamoul et le cinghalais ont chacun leur alphabet. En cinghalais comme en tamoul, le système de caste transparaît dans la façon de communiquer : dans les zones rurales surtout, on peut déterminer la caste de quelqu’un à partir de la façon dont il s’exprime. Les Cinghalais superstitieux modifient leur façon de parler dans certaines situations. Ainsi, à la chasse ou dans la forêt, ils parleront le kele bhahava, langage dans lequel on désigne les objets par des mots différents. Leur but est de déjouer les esprits maléfiques, qui pourraient comprendre leur conversation et leur porter malheur. La tradition veut que les Sri Lankais ne se serrent pas la main lorsqu’ils se rencontrent ou se quittent, mais mettent la paume de la main sous le menton et s’inclinent légèrement. Aujourd’hui toutefois, de nombreuses personnes se serrent la main, mais toujours entre personnes du même sexe. Les Tamouls comme les Cinghalais se saluent en disant : « Je salue l’esprit divin en vous » ou « Puissiez-vous avoir une longue vie ». Hocher la tête de gauche à droite peut vouloir dire « oui » ou indiquer l’approbation.
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