Le Sri Lanka possède
un grand éventail de traditions artistiques, dont l’artisanat, comme
le batik ou la vannerie, et le travail des métaux. Ce sont les femmes
qui tressent les tapis et les paniers ; elles utilisent des feuilles de rônier,
de palmier ou du bambou. On trouve des orfèvres partout dans l’île,
même dans les régions rurales. L’humour a souvent sa place dans
l’art sri lankais : le kolan, mélange de danse, de parodie et de théâtre,
ainsi que les chansons populaires baila, parlent avec humour et compassion
de l’amour, de l’histoire et des événements sociaux ou politiques.
Les masques sont très utilisés dans le théâtre
et la danse, et la fabrication de masques est aussi une forme importante
d’expression artistique. Il existe deux types de danses traditionnelles très populaires au Sri Lanka : la danse des montagnes (kandyan) et la danse des plaines. La kandyan est une danse très athlétique qui évoque des thèmes religieux. La danse des plaines utilise des masques et illustre généralement des histoires du Bouddha, mais traite aussi de thèmes contemporains. Le Bharatha-Natiyam est une danse réservée aux femmes, dans laquelle chaque geste a une signification. La danse a toujours été un élément important de la culture tamoule. Le tambour est l’instrument national du Sri Lanka. Chaque célébration tamoule ou cinghalaise importante est marquée par le battement d’un tambour particulier. Il est utilisé pour la danse, le théâtre et les rites religieux, ainsi que pour les mariages, les cérémonies mortuaires et les rites de passages. Le pays a une longue tradition littéraire, qui remonte à plus de 2000 ans. Le Mashavamsa, ou Grande Chronique, et le Culavamsa, ou Chronique mineure, relatent l’histoire des rois et des nobles. Le Sri Lanka est aussi la patrie d’importants auteurs contemporains dont Jean Arasanayagam, auteur de nombreux poèmes et nouvelles qui abordent les conflits culturels de son pays, et le Canadien Shyam Selvadurai, auteur du roman primé Funny Boy (1994), qui traite de la vie d’un jeune garçon à Colombo dans les années qui menèrent aux émeutes de 1983. L’architecture sri lankaise témoigne de nombreuses influences religieuses. On trouve dans tout le pays des pagoda ou stupa, constructions circulaires contenant des reliques du Bouddha : construites depuis l’antiquité, les pagoda sont des lieux de piété et de contemplation. Il n’est pas rare de voir l’entrée de sanctuaires ou d’autres monuments protégée par des statues de Vishnu ou du makara, créature marine ressemblant à un crocodile.
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