Dans leurs temps libres, les Somaliens
adorent converser avec parents et amis. Causeurs éloquents et pleins
d’esprit, ils jaugent volontiers les gens selon leurs talents d’orateurs
ou de conteurs. Poésie et chant sont aussi très prisés.
L’Internet et les livres étant des luxes en Somalie, on se divertit
rarement seul. Les jeux et les sports font partie de la vie courante.
Les femmes reçoivent leurs amies chez elles. Durant ces visites, elles allument souvent des brûleurs d’encens en gypse et se parfument la chevelure de la fumée aromatique qui s’en dégage. Les hommes aiment jouer à des jeux comme le shah (sorte d’échecs). Dans le nord, ils aiment se rencontrer dans les cafés (qui ne servent que du thé). Dans les régions rurales et dans le nord, les hommes s’affrontent à la course, à la lutte, au saut. Les familles somaliennes adorent passer la soirée dehors, assis dans le sable au clair de lune à se raconter d’anciennes histoires transmises de génération en génération. Durant ces soirées de chant et de poésie, beaucoup mâchent un léger stimulant appelé qaad. Les enfants jouent surtout dehors : saut à la corde, marelle, jonchets et jeu de cache-cache sont parmi les favoris. Les garçons adorent le soccer, le volley-ball, le tennis de table, le basket-ball et les voitures-jouets de fabrication maison. Les filles, qui ont plus de responsabilités ménagères et donc moins de temps pour les loisirs, aiment jouer au basket-ball, s’amuser avec des poupées faites à la main ou danser ensemble sur la musique dernier cri. Le soccer et le basket-ball sont des passions nationales ; lors du Championnat d’Afrique de basket-ball masculin de 1982, l’équipe somalienne s’est classée troisième. Souvent, les enfants jouent au basket-ball avec des ballons faits de papier et de corde ou de tout autre matériel disponible, car les familles n’ont pas les moyens d’en acheter. Dans certaines villes, on trouve des cinémas et des clubs de danse, mais beaucoup ont été fermés en raison de la guerre. Dans les zones rurales, la danse et la musique traditionnelles demeurent les formes de divertissement les plus courantes. Durant la saison de gu – la plus agréable –, il y a souvent des danses dans les villages, ce qui permet aux jeunes gens de rencontrer leur futur conjoint. |
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