Les grandes fêtes somaliennes
sont toutes religieuses. La période de l’année la plus importante
est le mois du Ramadan, qui rappelle les révélations de Dieu
à son prophète Mohammed. Le calendrier musulman suivant le
cycle de la lune, le Ramadan tombe à des dates différentes
chaque année. Avant qu’il débute, on décore les maisons
de lumières et de fleurs. Tous les adultes et les enfants pubères
jeûnent du lever au coucher du soleil. Au coucher du soleil, les
familles se réunissent pour l’afur, qui rompt le jeûne
quotidien : samosas et soupe à l’orge sont alors des mets typiques.
Après l’afur, on récite le Tarawih, prière
du Ramadan, ou l’on se rend à la mosquée. On prend habituellement
une autre collation avant l’aube, le suhur ; dans les villages, c’est un
joueur de tambour ou un crieur qui réveille les gens pour ce repas
qui précède le jeûne quotidien.
La plus grande fête musulmane est Id al Fitr, qui marque la fin du Ramadan et dure trois jours. Vers 8 heures, le matin, on se réunit pour une prière, puis on s’habille de vêtements neufs avant d’aller faire une tournée de visites. Les enfants reçoivent des cadeaux et de l’argent dans chaque maison. On s’échange des vœux, en utilisant la formule Id mubarak, qui signifie « Que la fête soit heureuse et bénie ». Au milieu de la journée, on fait un festin. Tous ceux qui le peuvent font l’aumône aux pauvres. ld al Adha commémore la volonté d’Abraham de sacrifier son fils à Dieu. Comme dans le cas d’Id al Fitr, c’est une journée que les enfants aiment beaucoup. Les villes sont animées de foires avec des manèges et les magasins exhibent des étalages spéciaux de friandises, de jouets et de vêtements. Si l’on en a les moyens, on sacrifie un animal pour en donner la viande aux pauvres. La nouvelle année, en Somalie, se célèbre
vers la fin du mois de juillet. Dans les régions rurales, on tient
une fête autour d’un feu de joie (dab-shid) ; dans certains
clans, la soirée comporte des danses et des combats avec des bâtons.
En période de sécheresse, le rituel de robdoon est utilisé
pour demander à Dieu qu’il apporte la pluie : des chefs religieux
lisent le Coran aux endroits où l’on veut qu’il pleuve et on sacrifiera
peut-être un animal dont la viande sera donnée aux pauvres.
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