La cuisine somalie se caractérise
par son utilisation intelligente des maigres ressources du pays. Le matin,
les gens mangent du pain plat (canjero ou laxoo), du foie
et des céréales (millet, maïs…), souvent en bouillie.
Le repas principal est celui du midi : on mange du riz ou des nouilles
(les pâtes sont devenues populaires sous le régime colonial
italien) avec de la sauce et parfois de la viande. Le soir, le repas est
léger : haricots, boulettes d’avoine ou de maïs (muffo)
ou salade et canjero.
Les Somalis adorent le thé épicé ; laits de brebis, de chèvre et de chamelle sont aussi très appréciés. Le lait est même un aliment de base en dehors des villes. Un berger qui accompagne ses chameaux peut en boire jusqu’à neuf litres par jour. Entreposé dans un pichet traditionnel (haan) ou dans un récipient en bois, le lait se garde plusieurs jours, malgré la chaleur. On en fait aussi du beurre, ainsi qu’un beurre cuit (ghee) qui, conservé dans des poches en cuir (tabut ou kuchey), se garde des mois. Les agriculteurs du sud ont une alimentation plus variée, qui inclut de nombreuses variétés de fruits et de légumes en plus des céréales (maïs, millet, sorgho) et des haricots secs. Le millet se mange en bouillie ou en petits gâteaux au lait ; les haricots se servent avec du beurre ou mélangés avec du maïs ; le sorgho est réduit en farine et est utilisé pour faire du pain. Le riz, qui est importé, est aussi un aliment de base. Chèvre, chameau et mouton ou agneau sont
les viandes les plus consommées ; le bœuf est plus rare. Les Musulmans
ne mangent pas de porc. Seuls les jeunes animaux mâles ou les femelles
trop âgées pour la reproduction sont abattus pour la viande.
Dans le chameau, on consomme aussi le gras contenu dans la bosse (gol)
; parfois même, quand la bosse est devenue très grosse (elle
peut atteindre un mètre), on abattra un chameau spécialement
pour ce gras.
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