Avant le conflit de 1994, le système de
santé comptait des hôpitaux et des centres médicaux.
Près de la moitié des centres médicaux et des dispensaires
avaient été mis en place par des organismes non gouvernementaux,
dont l’Église catholique. Le gouvernement réglementait les
pratiques et aidait à trouver le personnel pour les centres.
Pendant la guerre, un grand nombre de centres médicaux et d’hôpitaux ont été endommagés ou détruits. À l’heure actuelle, il est très difficile d’obtenir des soins et le personnel médical est insuffisant : moins de 50 % de la population a accès à des soins médicaux. Les hôpitaux et les cliniques commencent cependant à rouvrir leurs portes. De nombreuses organisations internationales, notamment l’Unicef, CARE, la Croix-Rouge, Médecins sans frontières et Sauvons les enfants, œuvrent dans les camps de personnes déplacées, où les conditions sanitaires sont très mauvaises et les risques d’épidémies constants. Ces organisations aident aussi les gens à surmonter les traumatismes psychologiques causés par la violence ethnique. |
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Le manque d’hôpitaux empêche par ailleurs
un grand nombre de femmes d’accoucher dans des conditions sanitaires satisfaisantes
et les complications pendant la grossesse ou lors de l’accouchement sont
fréquentes. Le gouvernement rwandais a mis en place un programme
de planning familial avec l’aide d’organisations internationales afin de
réduire le nombre des naissances et d’améliorer la santé
des femmes.
Les principales causes de décès au Rwanda sont la malaria, la tuberculose et les maladies intestinales. La malnutrition est courante. La contamination de l’eau et le manque d’installations sanitaires sont des causes majeures de dysenterie, d’hépatite et de bilharziose (maladie causée par des larves de vers). |
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Le sida se propage également,
surtout dans les villes. Environ 5 % de la population souffre du sida et
près de 20 % a le V.I.H. Le gouvernement rwandais a mis en place
des programmes de lutte contre le sida dans toutes les régions
Quand ils tombent malades, certains Rwandais consultent l’umufumu (sorcier), qui recommande des décoctions d’herbes ou des charmes sacrés. Si l’on soupçonne la maladie d’être causée par un mauvais esprit, l’umufumu exorcisera peut-être le malade. |