Après la guerre civile, de nombreux Rwandais
durent vivre dans des camps protégés par des casques bleus.
D’autres fuirent vers des camps de réfugiés dans les pays
voisins. Maisons et villages avaient été détruits,
les familles dispersées et des milliers d’enfants étaient
orphelins. Aujourd’hui, les réfugiés commencent à
revenir des pays voisins, même certains qui avaient quitté
le Rwanda en 1959. On reconstruit les villages, mais il faudra des années
pour reconstruire la société rwandaise.
L’habitation traditionnelle au Rwanda est le rugo, un rassemblement de huttes en forme de ruche à l’intérieur d’une enceinte. La hutte principale se trouve au milieu du rugo. Les huttes sont faites de branches et d’herbes recouvertes de glaise. Il n’y a pas d’eau courante, et les femmes et les enfants vont chercher de l’eau tous les jours. Dans les villes, on trouve des maisons de style occidental, mais la plupart des gens vivent dans de petites maisons en terre séchée avec des toits en tôle ondulée. En kinyarwanda, la famille s’appelle inzu, terme qui désigne également la maisonnée ou la maison. L’inzu comprend le mari et la femme, les enfants et des parents proches. Une famille sans enfants est considérée comme incomplète, et les familles nombreuses sont courantes. Des personnes qui appartiennent à des inzus différents, mais qui ont un ancêtre masculin commun forment un umuryango. L’homme le plus âgé et le plus influent de ce groupe porte le titre de umukungu ; c’est lui qui dirige l’umuryango. Au Rwanda, tout adulte est censé se marier. Seulement une femme sur 200 atteint 50 ans sans s’être mariée. Avant le mariage, la famille du futur époux doit payer une dot au père de la future épouse, généralement une vache. Aujourd’hui, on se marie plus tard dans la vie, par manque d’argent pour payer la dot et de terres pour s’installer. De nombreux Rwandais, surtout dans les villes, ont adopté le mariage à la mode occidentale, où un partenaire ou l’autre peut demander la dissolution du mariage. En cas de divorce, la dot doit cependant être retournée à la famille du mari.
Par le passé, après la naissance
d’un enfant, la mère et le nouveau-né étaient tenus
à l’écart pendant huit jours, au terme desquels le bébé
était présenté à la famille et aux amis, qui
offraient des cadeaux aux nouveaux parents. Lorsque le bébé
avait trois ou quatre mois, une cérémonie avait lieu pour
lui donner son nom.
|
|