ARTS ET LITTÉRATURE
L’artisanat rwandais est très riche. Les femmes font des paniers et des nattes en feuilles de bananier, en papyrus et autres fibres, ornés de dessins géométriques, généralement noirs, rouges et blancs ; posséder beaucoup de paniers et de nattes est un signe de richesse. Les femmes font aussi en feuilles de bananier les objets les plus courants dont elles ont besoin : supports pour les récipients, coussinets pour porter des fardeaux sur leurs têtes… Les hommes sculptent le bois et fabriquent tambours, pipes, tabourets, manches de couteaux et récipients.

Le Rwanda a une grande variété d’instruments de musique traditionnels, dont la lulunga, instrument à huit cordes semblable à une harpe, qui sert à accompagner les chants et les danses, et la mbira, aussi appelée kalimba ou piano à pouce. On trouve aussi des flûtes faites en roseau. Les tambours, très importants dans la musique rwandaise, sont de tailles variées : chacun produit un son différent. Les tambourinaires jouent souvent en groupe et produisent ensemble des rythmes très complexes.

Le Rwanda a une riche tradition orale. Savoir raconter des contes et parler en public sont des talents très admirés. De nombreux contes ont une morale et étaient utilisés autrefois pour enseigner des valeurs telles que la collaboration et la générosité. Un grand nombre de contes avaient aussi pour thème les exploits de héros ancestraux et les souffrances causées par de mauvais esprits.

Très peu de littérature a été écrite en kinyarwanda, mais de nombreux auteurs rwandais ont écrit en français. Alexis Kagame (1912-1981) était un prêtre historien, ethnologue et philosophe qui a fait des recherches sur la tradition orale du Rwanda et a publié des livres sur la mythologie rwandaise et plusieurs recueils de poésie. J. Saverio Naigiziki a écrit une autobiographie, Escapade rwandaise et un roman, L’Optimiste, qui raconte l’histoire d’un mariage entre un Hutu et une Tutsi. Yollande Mukagasana, qui a survécu au génocide et vit maintenant en Europe, a écrit deux livres, La mort ne veut pas de moi et N’aie pas peur de savoir.

  Le saviez-vous?
Sous la monarchie tutsi, les Twas étaient souvent employés comme amuseurs de la cour royale. Ils chantaient des pièces satiriques ou paillardes pour l’amusement du mwami (roi) et de sa famille.
  Le saviez-vous?
Dans la région de Rusumo, à l’est de Kigali, les paysans enduisaient autrefois les murs de leurs bâtiments de bouse de vache qu’ils sculptaient et ornaient de dessins géométriques.