LES SOINS MEDICAUX
Sous la domination soviétique, les soins médicaux étaient gratuits pour tous. L’argent permettait toutefois à certains de bénéficier de meilleurs traitements. À l’hôpital, il était fréquent que les patients aient à payer leurs repas et une literie propre ; les calmants et autres médicaments de base faisaient souvent défaut et certains hôpitaux de campagne n’avaient pas même l’eau chaude ou le tout-à-l’égout. La qualité des soins médicaux n’a pas cessé de baisser au cours des années 1970 et 1980. 
Actuellement, la plupart des soins sont encore gratuits, mais les services privés, de plus en plus courants, offrent de meilleurs soins à ceux qui en ont les moyens. Certaines cliniques spécialisées s’occupent des enfants malades jusqu’à l’âge de 16 ans. Outre les hôpitaux et les cliniques, il existe aussi des maisons de repos et des sanatoriums. Bien qu’il y ait des maisons de retraite subventionnées par le gouvernement, ce sont souvent les membres de la famille qui accueillent chez eux les personnes âgées et s’occupent d’elles.

Les infrastructures médicales et l’équipement font souvent défaut ; on manque des ressources les plus fondamentales, même de produits pharmaceutiques. Quoique hautement qualifiés, les scientifiques et les médecins ont souvent de petits revenus.

 Le saviez vous? 
 
Il est de coutume, en Russie, d’emmailloter les bébés dans des langes très serrés pendant les premiers mois. Selon certains, cela aide les os de l’enfant à se fortifier. Les bébés restent emmaillotés pendant longtemps et sont rarement démaillotés. Cette pratique commence toutefois à se démoder.
Les maladies circulatoires et respiratoires, sont, avec le cancer, les principales causes de décès en Russie. Ces maladies sont dues en partie aux mauvaises conditions de vie et de travail, à la mauvaise nutrition et au tabagisme. Le nombre grandissant de femmes et d’adolescents qui fument n’est pas sans inquiéter les médecins. L’alcoolisme est quant à lui à l’origine de 20 % des décès, les Russes ayant, depuis plusieurs générations, développé l’habitude de boire beaucoup de vodka, qu’ils appellent « le serpent vert ». Dans les années 1980, le gouvernement a lancé un programme anti-alcoolisme de grande envergure.
Nombreux sont les Russes qui se tournent vers les médecines traditionnelles ou alternatives pour se soigner. Certains combattent la fièvre en se frottant la poitrine de vodka, en portant au lit des chaussettes dans lesquelles ils ont mis de la moutarde en poudre, et en buvant un mélange de lait, de miel, de bicarbonate de soude et de vodka avant de s’endormir. On dit que pour se débarrasser de maux de tête, il faut apposer des feuilles de chou sur ses tempes, son front et sa nuque.