Inscriptions, gravures rupestres, fers de lance
en silex et poteries témoignent de la présence d’habitants
au Qatar dès le ive siècle av. J.-C. Cependant, l’absence
de vestiges archéologiques postérieurs à cette date
suggère que la presqu’île était peu ou pas habitée
jusqu’au XVIIIe siècle de notre ère.
Au XVIIIe siècle, une tribu de Bédouins venant de l’intérieur de la péninsule arabique s’établit à Al-Zubara, au nord-ouest, qui devint un petit centre de pêche et de commerce des perles. En 1783, la famille Al-Khalifa, qui dirigeait Al-Zubara, se lança à la conquête de Bahreïn, où elle règne encore aujourd’hui. Après son départ du Qatar, le pays fut dirigé par plusieurs cheikhs. Le cheikh Mohammed bin Thani choisit Dawha comme capitale au XIXe siècle et signa un traité avec la Grande-Bretagne afin de protéger son peuple de la famille Al-Khalifa. |
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Au début du XXe
siècle, les cheikhs bin Thani signèrent d’autres accords
avec la Grande-Bretagne afin de prolonger le protectorat britannique. À
l’époque, le Qatar était une région extrêmement
pauvre, dépendant des revenus de la pêche des perles. Dans
les années 1930, l’arrivée des perles de culture du Japon
provoqua l’effondrement du marché international des perles. Les
conditions de vie devinrent très difficiles au Qatar, qui fut frappé
par la pauvreté, la famine et la maladie. On découvrit du
pétrole en 1939, et son exploitation à grande échelle
commença après la Deuxième Guerre mondiale. Depuis,
le Qatar est devenu un pays riche.
Dans les années 1950, les recettes pétrolières permirent la construction d’écoles, d’hôpitaux et d’installations industrielles. À la fin des années 1960, les Britanniques annoncèrent leur intention de se retirer du golfe en 1971. Le Qatar entama des négociations avec Bahreïn et les États de la Trêve (aujourd’hui les Émirats arabes unis) en vue de créer une confédération, mais sans succès. Le pays proclama son indépendance en 1971. En 1972, le cheikh Khalifa bin Hamad monta sur
le trône. Il continua le processus de modernisation entamé
grâce au boom pétrolier, mais, parallèlement, il encouragea
le pays à rester fidèle à ses traditions et à
ses valeurs islamiques. Son fils, le cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani,
lui succéda en 1995.
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