Aux Philippines, les options
en matière de soins médicaux dépendent largement du
lieu d’habitation et du revenu. Beaucoup de villages sont en effet très
éloignés des centres urbains et des services médicaux.
De plus, si le pays possède un bon réseau d’hôpitaux
offrant des soins à l’occidentale, la plupart des établissements
sont privés, ce qui signifie que les services sont limités
à ceux qui en ont les moyens ou qui bénéficient d’une
assurance-maladie grâce à leur employeur. Certains services
de santé publique, tels que les vaccinations et les consultations,
sont néanmoins dispensés gratuitement par l’État. Pour certains Philippins, le médecin est un dernier recours, auquel on ne fait appel que dans les cas graves. Pour les rhumes, les maux de tête ou d’estomac, et les problèmes hépatiques ou rénaux, on utilise des remèdes traditionnels à base de plantes. Les guérisseurs, qui se comptent par milliers, pratiquent la médecine par les plantes, le massage, la réflexologie, l’imposition des mains, ainsi que des formes d’ostéopathie et de thérapie psychique. Parallèlement à leur foi chrétienne, les Philippins croient généralement aux anitos (esprits), en qui ils voient parfois les causes de leurs maladies. Dans certains endroits reculés, les guérisseurs peuvent recourir à des rituels pour apaiser l’esprit envahisseur. De nombreux guérisseurs appartiennent à un syndicat appelé Espiritista Cristiana de Filipines. Le principal problème de santé des Philippines est la malnutrition. Les habitudes alimentaires se sont améliorées au cours des dernières décennies et un programme gouvernemental de suppléments alimentaires pour enfants d’âge préscolaire et mères qui allaitent a connu un certain succès. Parmi les autres problèmes de santé figurent les troubles cardiovasculaires et gastro-intestinaux. Quant aux maladies tropicales telles que la dengue, la typhoïde et la malaria, leurs taux restent relativement bas. L’espérance de vie est de 67 ans. La mortalité infantile, qui est en baisse, se situe aujourd’hui à 28 pour 1000. Le gouvernement a mis sur pied des programmes de prévention concernant la toxicomanie et l’infection par le VIH. Les heures de visite dans les hôpitaux philippins sont longues et très souples. Certains hôpitaux offrent d’ailleurs des chambres à deux lits, un pour le malade, l’autre pour le membre de la famille venu prendre soin de lui. Même si le malade est aux soins intensifs, les membres de la famille et les amis peuvent venir lui rendre visite pour manifester leur soutien et lui apporter des cadeaux, souvent de la nourriture et des fleurs.
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