L'EDUCATION
Il y a trois systèmes d’éducation distincts au Nigeria : les écoles autochtones, les écoles coraniques et les institutions de style européen. L’éducation autochtone consiste notamment à faire participer les jeunes à la vie communautaire afin de leur apprendre diverses tâches, agricoles ou autres.

Les écoles coraniques sont appelées madrassah. Un alfa, ou enseignant religieux, y enseigne le Coran, livre sacré de l’islam. Les enfants y apprennent aussi à lire et à écrire la langue arabe. Si certains se spécialisent en études coraniques, la plupart poursuivent leurs études dans des écoles de style européen. 

Le système d’éducation à l’européenne fut introduit au Nigeria par les missionnaires chrétiens au XIXe siècle. L’éducation primaire générale fut introduite dans les années 1970. L’école est obligatoire pour tous les enfants de six à onze ans. Le primaire et le secondaire durent six ans chacun. Au primaire, l’enseignement se fait en anglais ou dans l’un des dialectes locaux. Aux niveaux secondaire et supérieur, il se fait en anglais. Si environ 76% des enfants vont à l’école primaire, seulement 23% continuent au secondaire. De nombreuses écoles secondaires sont des pensionnats.
 Le saviez-vous? 
 
L’Université Ahmadu Bello à Zaria est l’une des plus grandes universités d’Afrique.
 
Dans les années 1970, le nombre d’établissements d’enseignement secondaire et post-secondaire a augmenté de façon spectaculaire. Pendant le boum pétrolier des années 1970, l’école était gratuite, de même que les uniformes, les livres, la nourriture et le transport des élèves. La dégradation de la situation économique du pays depuis la fin des années 1980 a eu des retombées désastreuses sur l’éducation nigériane ; aujourd’hui, de nombreuses régions manquent d’écoles et d’enseignants. Chez les adultes, le taux d’analphabétisme est de 54 %. 

Au niveau post-secondaire, le diplôme des collèges techniques se prépare en trois ans, et le baccalauréat universitaire en quatre ans. Il y a environ 40 institutions d’enseignement supérieur  aujourd’hui.

La qualité des ressources dans les institutions d’enseignement supérieur s’est elle aussi détériorée au cours des dix dernières années. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, de nombreuses universités ont en effet été fermées pendant longtemps, le gouvernement militaire tentant ainsi de contrôler la colère estudiantine face à la situation économique et politique du pays. Le gouvernement répète qu’il veut consacrer plus de ressources à l’éducation, mais rien ne s’est encore produit. Les familles riches envoient leurs enfants dans des universités étrangères.