Le Nicaraguayen moyen peut se payer, au mieux,
des soins de santé très élémentaires. Un petit
nombre arrive à obtenir des soins médicaux subventionnés
par lÉtat. Les soins privés peuvent être très
coûteux et doivent parfois être payés à lavance.
On trouve la majorité des médecins et des hôpitaux dans les villes, la plupart à Managua, la capitale. Les ruraux ont accès à moins de services que les citadins. Par ailleurs, certains Nicaraguayens des régions rurales se méfient des médecins. En raison de la guerre et de loppression qua connues le pays, ils ne leur font pas toujours confiance, les soupçonnant même de prétendre les vacciner pour leur injecter des maladies ou des produits qui permettraient de les contrôler à des fins politiques. Pour lutter contre les afflictions communes, les Nicaraguayens ont souvent recours aux guérisseurs, aux herbes médicinales et aux remèdes traditionnels. On prend ainsi du zacate de limón avec du miel pour calmer la fièvre. Leau potable nétant pas toujours disponible, dysenterie et diarrhée sont assez répandues. Beaucoup de maisons, même en ville, ne sont pas reliées aux égouts, ce qui ajoute aux risques de contamination et de maladie. La malaria est également répandue et un grand nombre denfants souffrent de malnutrition. |
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Après la révolution de 1979, le gouvernement sandiniste fit de la santé une priorité. Environ 80 000 brigadistas (aides paramédicaux bénévoles) furent formés et dispersés dans le pays pour administrer des vaccins et éduquer la population en matière de santé. Un grand nombre de gens eurent pour la première fois accès à de linformation et à des soins médicaux de qualité ; il a suffi de quelques années pour que lespérance de vie augmente et que la mortalité infantile diminue. En 1983, le Nicaragua fut déclaré « Nation modèle pour lattention portée à la santé » par lOrganisation mondiale de la santé. | ||||
A la fin des années 1980, les cliniques et les travailleurs de la santé sont devenus la cible dattaques des Contras, ce qui a entraîné une diminution des ressources à un moment où les gens avaient besoin de traitements pour des blessures ou des maladies reliées à la guerre. Les dommages causés par la guerre ont coûté très cher au gouvernement du Nicaragua, déjà pauvre avant la révolution, et les fonds alloués à la santé ont diminué. Depuis la fin des années 1980, le système de santé ne sest donc pas beaucoup amélioré. |