LA FAMIILLE
Au Nicaragua, on encourage les hommes à être indépendants et protecteurs, et à faire preuve d’autorité, leur rôle étant de subvenir aux besoins de leur famille et celui des femmes, de rester à la maison pour élever les enfants. De nos jours, toutefois, les femmes sont nombreuses à devoir travailler à l’extérieur pour assurer des revenus suffisants à leur famille. Elles ont donc souvent une double charge de travail, l’une à l’extérieur, l’autre à la maison, puisque les hommes nicaraguayens se chargent rarement de tâches domestiques.

Dans les années 1990, le gouvernement nicaraguayen a tenté de confiner les femmes à leur rôle d’épouses et de mères au foyer. Cette politique a rencontré une forte résistance : en 1997, quand le gouvernement a essayé de restreindre les droits des femmes, des milliers d’entre elles ont envahi l’Assemblée nationale pour protester. Les femmes tiennent en effet à jouer un rôle actif dans la société, même si la famille est toujours très importante à leurs yeux. Partout au pays, des groupes luttent pour les droits de la femme. 

Nombreux sont les Nicaraguayens qui vivent dans de très petites maisons, qu’ils partagent même avec des membres de la famille étendue. En ville, les maisons ont parfois l’eau courante, mais les pénuries d’eau et d’électricité sont fréquentes. Souvent, plusieurs familles partagent un téléphone public. Les villes sont organisées en barrios, ou quartiers. Les gens les plus pauvres se construisent des logements de fortune, avec des matériaux de récupération les plus divers aux abords des grandes villes, ou en coupant quelques arbres pour ceux qui vivent dans les montagnes. L’autobus est le principal moyen de transport. Pour les courtes distances, on marche ou on prend sa bicyclette. Dans les basses terres caraïbes, on se déplace aussi par bateau. 


 
 
 
  Le saviez-vous?
Bien que la population du Nicaragua soit en majorité catholique, un grand nombre 
de couples ne se marient ni religieusement ni civilement. Ces couples en union libre jouissent du même statut que ceux qui sont mariés civilement.
Les familles monoparentales sont relativement nombreuses au Nicaragua ; certaines mères sont d’ailleurs veuves de guerre. Vivre au sein d’une famille étendue a aidé un grand nombre de Nicaraguayens à traverser les moments difficiles. Les personnes dans le besoin sont en fait si nombreuses qu’elles ont appris à partager. La mère ira au marché faire des provisions, pendant que la grand-mère préparera les repas et que le grand-père s’occupera du potager d’où la famille tire une partie de sa nourriture. Souvent, les deux parents travaillent hors du foyer. En l’absence des parents, un grand-parent, une tante ou un oncle qui habite à la maison prend soin des enfants quand ils ne sont pas à l’école. 
Les parrains et marraines entretiennent des rapports étroits avec leurs filleuls au Nicaragua. Parrains, marraines et parents s’appellent d’ailleurs les uns les autres compadre (co-père) et comadre (co-mère). Les liens familiaux, y compris ceux avec les parrains et marraines, sont très importants pour trouver de l’emploi et obtenir de l’aide financière. Les Nicaraguayens se sentent en effet responsables des membres de leur famille qui ont besoin d’aide. S’ils sont en mesure d’offrir un emploi à quelqu’un, ils embaucheront souvent un membre de la famille.