CROYANCES
Plus de 85 % de la population du Myanmar est bouddhiste. La forme de bouddhisme dominante est la croyance theravada, qui fut d’abord pratiquée par les Môns, convertis au bouddhisme par des missionnaires indiens au IIIe siècle. Le bouddhisme fut renforcé par l’arrivée, entre les vie et Xe siècles, d’autres missionnaires du Sri Lanka. 

Le bouddhisme est une religion sans dieu, basée sur les enseignements du prince indien Siddhartha Gautama, qui vécut au vie siècle avant notre ère. Il devint le Bouddha ou « Celui qui s’est éveillé à la Vérité ». Siddhartha Gautama enseignait que la souffrance est le résultat du désir et qu’on ne peut se libérer de la souffrance sans se libérer du désir. La Voie aux huit vertus mène à ce but : compréhension parfaite, pensée parfaite, parole parfaite, action parfaite, moyens d’existence parfaits, efforts parfaits, attention parfaite, concentration parfaite. 
 

Le bouddhisme insiste sur la compassion, la sérénité et la sagesse. Le Bouddha enseignait aussi que la vie est un cycle de naissances et de morts et que le nirvana (libération de la souffrance) n’arrive qu’à la fin de ce cycle. Avec le temps, deux écoles de pensée se sont développées. Les Bouddhistes theravada croient que chacun doit arriver au nirvana par ses propres efforts. Les Bouddhistes mahayana croient que les gens peuvent s’approcher du nirvana sans toutefois l’atteindre et que cet état de sérénité suprême se produira seulement quand l’humanité entière sera prête à être sauvée. La plupart des Myanmars sont de croyance theravada.

Les Bouddhistes s’élèvent spirituellement grâce à la vénération, la méditation, la charité et les pèlerinages ; ils peuvent aussi commanditer la construction d’une pagode ou se faire bonzes. Les Bouddhistes sonnent une cloche pour indiquer au monde qu’ils ont accompli un acte méritoire. Au Myanmar, tous les petits garçons doivent passer un certain temps dans un pongyi kyaung (monastère) Ils devront y retourner une fois adultes. Les fils aînés se font souvent bonzes.

Le bouddhisme myanmar comprend des éléments du culte nat, qui est antérieur à la période bouddhiste et repose sur la croyance aux esprits. Certains nats sont les esprits de gens importants décédés, tandis que d’autres sont associés à des endroits particuliers. Il y a des nats protecteurs et des nats destructeurs : ces derniers entrent en possession de personnes, qui seront ensuite rejetées par la société. Pour se protéger des nats destructeurs, les gens leur font des offrandes, mais il arrive qu’on doive demander à un bonze d’exorciser une personne possédée.
 
 
  Le saviez-vous?
Le mont Popa est la demeure spirituelle des nats. D’une hauteur de 1518 m, il est constitué de cendres volcaniques qui ont pris la forme d’un cône à la suite d’un tremblement de terre.