COMMUNIQUER AVEC LES MYANMARS
Le birman, qui fait partie de la famille des langues tibéto-birmanes, est la langue principale au Myanmar, mais on y parle aussi environ 135 autres langues et 4 dialectes majeurs.

Le birman est une langue à tons comme le chinois, le thaï ou le laotien. Chaque syllabe peut en fait se prononcer de cinq façons : il y a trois tons (haut, moyen et bas) et deux accentuations (avec arrêt glottal ou syllabe courte non accentuée). Selon le ton, le mot kya signifie « tigre », « tomber » ou « unité monétaire ». Le mot taung peut pour sa part désigner un panier ou une montagne. Le birman s’écrit avec une écriture à caractères arrondis qui comprend 30 consonnes, 7 voyelles et 2 diphtongues.

La courtoisie et l’art de la persuasion (a-nah-dah) sont un élément à part entière de la comunication au Myanmar. Ainsi, plutôt que d’opposer un « non » catégorique à une demande qu’il est impossible de satisfaire, on cherchera plutôt à convaincre son interlocuteur qu’il ne veut pas vraiment ce qu’il demande. L’étiquette fait aussi la distinction entre un mensonge et une déclaration qui ne dit pas toute la vérité – les vérités devant être dites au moment propice. Dans une discussion, les deux parties doivent sortir gagnantes.

Il existe plusieurs formes d’adresse particulières en birman. Ainsi, u s’emploie pour s’adresser à un oncle ou un homme plus âgé, ko, à un frère aîné ou un ami, maung, à un garçon ou un jeune homme, ma, à une sœur ou une jeune fille, daw, à une tante ou une femme plus âgée, bo, à un chef, et saya à un professeur ou un maître. Les beaux-parents d’un couple marié s’appellent entre eux khamee ou khamet ; les maris de deux sœurs s’appellent mutuellement ma yah nyi ako.

  Le saviez-vous?
Au Myanmar, pointer quelqu’un du doigt, de la main ou du pied est impoli. Les cadeaux se donnent et se reçoivent des deux mains. Par respect, on ne s’assoira pas au même niveau qu’une personne plus âgée pour lui parler. Par ailleurs, toucher quelqu’un à la tête est inacceptable : la tête est considérée comme sacrée..
Il n’y a pas de noms de famille au Myanmar : on appelle les gens par leur prénom, précédé de u ou daw selon le cas. On ne peut donc retracer ses ancêtres par leur nom. On ne donne pas non plus de surnoms ni de sobriquets : les noms qui ont deux syllabes ou plus ne sont jamais abrégés en une seule.
 
 
  Français    Birman
  Oui    Hou ke
  Non   Mahou pabu
  S'il vous plaît   Ceizu pyu ba
  Merci   Ceizu ba 
  Bonjour   Mingala ba
  Au revoir   Thwa ba oun me
  Pardon   Kwin pyu ba
  Comment allez-vous?   Kaun bad hala?