MANGER Á LA MAURICIENNE
La cuisine mauricienne est le produit des nombreuses cultures de l’Île. Un Mauricien pourrait très bien commencer la journée avec un petit déjeuner continental composé de café et d’un croissant, déguster de la nourriture indienne au déjeuner et terminer la journée avec un repas chinois. Tout le monde mange de la nourriture créole, influencée par les recettes culinaires africaines, indiennes et françaises. L’influence indienne se voit dans l’utilisation des épices et des cari. Les plats au cari connus sous le nom de masala sont souvent confectionnés à partir de viande (souvent de chèvre, de poulet ou de mouton), de poisson ou de légumes. On les mange avec du riz. Les samosas (pâtisseries triangulaires fourrées aux légumes) sont très répandues et vendues dans la rue.
On trouve des restaurants chinois dans toute l’Île Maurice. Les plats chinois les plus appréciés sont le riz frit, le porc foo yong et le poisson à la sauce douce amère. La spécialité est le foong moon choo niouk (porc braisé de couleur rouge) qui est un ragoût de porc à l’alcool de riz accompagné de riz rouge.

L’influence créole se voit dans la rougaille (sauce à base de tomates, d’oignons, de chilis et de coriandre). Ces sauces sont servies avec du poisson ou de la viande. Une daube est un ragoût de bœuf ou de poulet aux tomates, aux oignons et à l’ail. La soupe est très prisée, particulièrement la soupe de têtes de poissons. On utilise les poissons et les crustacés dans de nombreuses recettes. Le vindaye est du poisson frit dans une croûte au curcuma, aux grains de moutarde, au gingembre et aux chilis. Parfois, on remplace le poisson par du poulpe. Ces plats sont habituellement servis avec des épinards, des feuilles de pomme de terre ou du cresson. Les chevrettes (minuscules crevettes d’eau douce) et les tec-tec (palourdes) sont pêchées sur place. Le snoek est un poisson salé importé d’Afrique du Sud.
 

  Le saviez-vous?
Les Mauriciens appellent les tomates « les pommes d’amour » . Les tomates mauriciennes sont plus petites et leur goût est plus prononcé que celui des tomates vendues au Canada.
L’influence française est évidente dans les desserts mauriciens. La crème brûlée (une crème sucrée recouverte d’une croûte craquante caramélisée), la crème caramel (un flanc à la sauce caramel) et le pudding de pan (du pain rassis aux raisins secs trempé dans le lait et cuit au four) sont très répandus. Les fruits frais tels les papayes, les mangues, les lychees, les noix de coco, les ananas et les bananes font partie de tous les repas.

Les Mauriciens aiment beaucoup les boissons non alcoolisées telles le jus de tamarin, et une spécialité locale dénommée l’alouda (lait et sirop de rose avec de la gelée et des graines de basilic). Les deux bières locales, la Phoenix et la Stella sont très appréciées et ont remporté des prix européens. Le rhum est fabriqué localement et entre dans la préparation des cocktails.

  La Rougaille
Ingrédients

250 g de tomates rouges
1 c. à soupe d’huile végétale
une pincée de chili rouge en 
   poudre
1 c. à soupe de sauce au 
   gingembre et à l’ail
3 oignons, finement hachés
1 c. à soupe de sauce tomate
sel et poivre à discrétion
un bouquet de thym frais, sans 
   les tiges
4 poivrons verts
un bouquet de persil frais

 Préparation

Ébouillanter les tomates, les éplucher, les épépiner et les écraser. Faire chauffer un peu d’huile dans une poêle à frire ou un wok. Ajouter la poudre de chili, et la sauce au gingembre et à l’ail. Faire revenir les oignons et ajouter la sauce tomate et le thym. Couper les poivrons dans le sens de la longueur et les faire roussir. Mélanger aux tomates écrasées. Ajouter le persil haché. Servir sur du poisson frit.