LE MONDE DU TRAVAIL
Avant l’indépendance, l’administration coloniale britannique avait fait venir au pays de la main-d’œuvre indienne et chinoise pour travailler sous contrat dans les chemins de fer et les plantations de caoutchouc. Les Malais étaient relégués à des tâches mineures et se voyaient exclus du commerce et de tout rôle économique. La plupart d’entre eux travaillaient alors comme agriculteurs ou comme pêcheurs. Aujourd’hui, le gouvernement essaie de corriger le déséquilibre résultant de l’occupation coloniale en octroyant aux Malais et aux premiers peuples autochtones des droits économiques et politiques particuliers.
La Malaisie était autrefois l’un des plus grands producteurs de caoutchouc, d’étain, d’huile de palme, de bois d’œuvre, de poivre et de pétrole. Depuis les années 1970, elle a réorienté son économie et s’est dotée d’un secteur industriel moderne, qui produit entre autres des semi-conducteurs destinés à l’exportation.

Aujourd’hui, l’industrie manufacturière constitue l’élément principal de l’économie malaisienne même si la production de caouthouc, l’agriculture et les mines d’étain sont toujours des secteurs importants. Le tourisme, en plein essor, emploie plus d’un million de personnes. Le gouvernement encourage aussi les technologies de pointe, notamment dans le domaine des communications.


Au début des années 1990, l’économie malaisienne a enregistré une croissance annuelle d’environ 8 %, soit l’une des plus élevées au monde. Le taux de croissance a cependant été ralenti par l’instabilité économique qui a marqué le marché asiatique en cette fin de décennie. La plupart des citadins occupent des emplois dans l’industrie manufacturière, les finances, le commerce, la construction, la santé et l’ingénierie. Quant aux ruraux, la plupart travaillent dans l'agriculture, les plantations de caoutchouc, l’artisanat ou la pêche.

Les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail mais leur salaire est souvent inférieur à celui des hommes pour un même travail. Elles jouent toutefois un rôle central dans la vie économique de la capitale de l’État de Kelanatan, Kota Bahru, dont elles possèdent et gèrent tous les marchés.

 Le saviez vous? 
 
Les paysans de la côte ouest du Sabah sont parfois surnommés les « cow-boys de l’est » pour leurs aptitudes équestres. Ce sont en effet d’excellents cavaliers qui sont aussi experts dans l’élevage de poneys et de buffles, en plus de la culture du riz. Quant aux habitants de la côte est de Sabah, ce sont des marins intrépides renommés pour leur passion du large.