CROYANCES
La plupart des Laotiens sont de croyance bouddhiste theravada, religion officielle du pays jusqu’en 1975. Depuis cette date, l’État a instauré la liberté de culte.

Le bouddhisme est basé sur les enseignements du prince indien Gautama Siddhartha, qui devint le Bouddha, ou « Celui qui s’est éveillé à la Vérité ». C’est une religion sans dieu, qui fixe un code de conduite ainsi qu’un ensemble de règles pratiques pour la vie de tous les jours, connus sous le nom de dharma. Le Bouddhiste croit en la réincarnation. Il cherche à suivre la Voie aux huit vertus qui le mènera au nirvana, ou état de sublimation dans lequel la réincarnation n’est plus nécessaire. Ces huit vertus sont : compréhension parfaite, pensée parfaite, parole parfaite, action parfaite, moyens d’existence parfaits, efforts parfaits, attention parfaite, concentration parfaite. 

Le karma représente les actes qui vont déterminer la durée de vie d’un individu, la nature de sa prochaine vie ainsi que les types de récompenses et de punitions qu’il va recevoir.

Au cours des siècles, deux écoles de pensée se sont développées dans le bouddhisme. Les Bouddhistes theravada croient que chacun peut arriver au nirvana par ses propres efforts. Les Bouddhistes mahayana croient que les gens peuvent s’approcher du nirvana sans toutefois l’atteindre et que cet état de sérénité suprême se produira seulement quand l’humanité entière sera prête à être sauvée. La plupart des Laotiens sont de croyance theravada.

Certains Laotiens pratiquent le culte des Phi, ou culte des esprits, parmi lesquels Naga, le dragon-roi, qui commande les eaux et leurs habitants, et Garuda, l’oiseau-roi et fils des vents, qui dirige tout ce qui vole. Le royaume où vivent les anges et les dieux s’appelle Deva Da. Si les humains et les animaux qui vivent sur terre désirent longue vie et prospérité, ils doivent n’offenser personne. Dans beaucoup de maisons, on trouve un autel devant lequel les Laotiens font des offrandes aux esprits. Quand quelqu’un est malade ou sur le point d’entreprendre une affaire ou un voyage important, on accomplit un rituel appelé su khwan ou basi, durant lequel les 32 gardiens spirituels qui protègent cette personne sont attachés à ses poignets à l’aide de fils blancs. 
Bien que le Laos soit un pays communiste et que la population soit essentiellement bouddhiste, il existe une grande liberté de culte. On trouve d’ailleurs de petites communautés chrétiennes et musulmanes au pays.
  Le saviez-vous?
Après avoir quitté l’école mais avant de commencer à travailler, les hommes bouddhistes passent habituellement plusieurs semaines, voire plusieurs mois, dans un monastère. Ils y vivent avec le strict minimum, se livrent à la méditation et quêtent de la nourriture pour le monastère dans le voisinage.