L'EDUCATION
Au milieu du XIXe siècle, les missionnaires ont instauré au Kenya un système d’éducation inspiré du modèle britannique. Leurs moyens étant limités, les écoles étaient peu nombreuses. Elles étaient aussi divisées selon la race. Aujourd’hui, l’éducation est beaucoup plus accessible.

Le nouveau système d’éducation est un système <<8-4-4>> : 8 ans d’école primaire, 4 ans d’école secondaire, et 4 ans d’université, comme en Amérique du Nord. Le nombre d’élèves inscrits au primaire a considérablement augmenté entre 1963 et 1994, passant de 1 millionˆ 5,5 millions. Le taux d’analphabétisme diminue; il n’était plus que de 21 % au milieu des années 1990.

De nombreuses familles kenyanes n’ont cependant pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, même pour les huit premières années. Livres, uniformes et transports sont en effet payants. La construction des écoles est d’ailleurs souvent financée par des dons et réalisée par des volontaires de la communauté, lors de harambees. Ce sont généralement les enfants qui nettoient l’école et la cour de récréation. S’il n’y a pas assez de salles de classe, les élèves les utilisent à tour de rôle ou suivent les cours en plein air.
LE SAVIEZ-VOUS? 

Au Kenya, la langue d'instruction est l'anglais.

 
Dans la plupart des écoles, les élèves portent des uniformes, souvent très coûteux pour les familles. Les enfants des zones rurales n’ont pas toujours le temps de faire leurs devoirs, ayant aussi de nombreuses tâches à accomplir à la maison, ou travaillant à temps partiel. À la fin du primaire, les élèves doivent réussir à un examen assez difficile avant de pouvoir passer au secondaire.

Dans les cours de récréation, les enfants jouent au football avec des ballons qu’ils ont confectionnés eux-mêmes, utilisant des pierres pour délimiter les buts. Les compétitions sportives étant importantes aux yeux des Kenyans, les écoles organisent des compétitions de football, de rugby, d’athlétisme et de natation. Musique, théâtre et danse font aussi l’objet de concours, ce qui n’est pas sans motiver les élèves, les meilleurs interprètes de l’école étant envoyés dans d’autres villes ou villages.