LA FAMILLE
Un peu plus de la moitié de la population du Kazakhstan est concentrée dans les villes et vit dans des appartements, souvent très petits en raison de la pénurie de logements qui sévit. Il n’est pas rare de voir une famille de quatre partager un appartement d’à peine quatre pièces, dont le salon sert aussi de chambre. Parfois, les jeunes mariés ne trouvent pas de logement et doivent vivre chez leurs parents. À la campagne, les gens vivent dans des maisons de brique, généralement avec l’électricité, mais souvent sans l’eau courante.
Quelques bergers pratiquent encore un nomadisme saisonnier, passant une partie de l’année sous la yourte, grande tente de feutre bien chaude, munie d’une porte pliante en bois sculpté. De grandes perches supportent un toit élevé dont la pointe ouverte laisse échapper la fumée du foyer. Des tapis multicolores, appelés tekemets, recouvrent le sol et les murs. Une famille peut démonter sa yourte en une heure quand vient le temps de migrer vers de nouveaux pâturages.
  Le saviez-vous?
Le foyer, sur lequel mijote toujours un chaudron appelé kazan, est le cœur de la yourte du berger. Ainsi, le visiteur sera toujours invité à s’asseoir près du feu.
En ville, les femmes travaillent souvent à l’extérieur. Elles occupent d’ailleurs bon nombre des postes de direction. À la campagne, elles travaillent plutôt chez elles. Dans les familles paysannes, mari et femme travaillent ensemble et on s’attend à ce que les enfants fassent leur part. Les grand-mères, ou azjhes, occupent une place particulière dans les familles kazakhes. Elles s’occupent souvent du ménage et de la garde des enfants quand les parents travaillent à l’extérieur et sont considérées comme la clé de voûte de la société.

Dans la tradition kazakhe, le plus jeune fils doit s’occuper de ses parents vieillissants et vivra chez eux, avec sa propre famille, ou à proximité. Les femmes doivent montrer du respect envers leurs beaux-parents.

  Le saviez-vous?
Le peuple kazakh était traditionnellement divisé en trois grands clans, appelés zhuszes, avec comme chefs des khans. Aujourd’hui encore, à l’occasion d’une première rencontre, les gens posent souvent la question : « À quel clan appartenez-vous ? » Bon nombre de Kazakhs peuvent retracer leurs ancêtres sur sept générations et plus.