ARTS ET LITTERATURE
Pour les Arabes, la langue représente la plus belle forme d’expression artistique, si bien que la littérature, en particulier la poésie, est très valorisée. La poésie et la prose modernes abordent des sujets tels que la lutte des Palestiniens ou le statut de la femme, ainsi que les thèmes éternels que sont l’amour, la guerre et la vie quotidienne. Parmi les écrivains les plus renommés, citons Fadwa Touqan, Samira Azzam, Mona Saudi et le poète Mustafa At-tal, surnommé Arar.

Mahmoud Sayf ad-Din al-Irani a été le premier à écrire des nouvelles en arabe. Certains écrivains essaient d’écrire en dialecte plutôt qu’en arabe classique, mais beaucoup de Musulmans désapprouvent cette pratique : l’arabe classique étant la langue du Coran, et donc la langue d’Allah, il ne convient pas d’écrire dans une autre langue.

La musique est aussi très présente dans la vie des Jordaniens. La musique traditionnelle arabe se construit sur une gamme de cinq notes, alors que la musique occidentale en utilise sept. Les chants, dont les rythmes sont très complexes, parlent de la famille, de l’honneur, de l’amour et de la mort. Les instrumentistes jouent rarement seuls, ils accompagnent plutôt un chanteur tout en se livrant souvent à l’improvisation. Parmi les instruments, on trouve l’oud, genre de luth, le mizmar mujwiz et le nay, sortes de flûtes, le rababah, sorte de violon à une corde, et le gerbeh, qui ressemble à une cornemuse. On se sert de petits tambours pour marquer le rythme. La jeunesse jordanienne écoute aussi de la musique pop-rock américaine.
 Le saviez-vous? 
 
Les Jordaniens sont experts dans l’art du remplissage de bouteilles avec du sable coloré pour créer des motifs géométriques ou floraux. Les couches sont méticuleusement superposées à l’aide de petits entonnoirs et de pinceaux très fins, puis la bouteille est fermée avec un bouchon de liège.
 
L’artisanat jordanien reflète le passé riche du pays. Les orfèvres fabriquent bracelets, boucles d’oreilles, colliers et chaînes finement ouvragés en or ou en argent. Les Bédouines portent des bijoux d’argent. Dans les villes, les femmes préfèrent les bijoux en or, particulièrement les bracelets.

Les tapis ont toujours fait partie du quotidien des nomades, qui les transportent partout. Ce sont surtout les femmes qui les fabriquent, avec la laine des moutons ou le poil des chèvres. Les motifs représentent des formes géométriques ou bien des fleurs, des animaux et des plantes. Les teintures sont extraites de fleurs et de plantes.

Autrefois, toutes les jeunes filles apprenaient à broder. Elles devaient broder leur robe de mariée et les vêtements qu’elles porteraient après leur mariage. Broder une pièce de vêtement demandait plusieurs mois. Aujourd’hui, les jeunes filles n’apprennent plus guère à broder, mais il y a encore des femmes qui font de superbes broderies.