Les Japonais considèrent la famille comme
un lieu de stabilité et estiment que lappui des autres membres
de la famille est indispensable pour réaliser tout son potentiel
dans la vie. Si le déclin du taux de natalité depuis la Seconde
Guerre mondiale a réduit la taille des familles, les parents âgés
continuent à être pris en charge par leurs enfants, comme
le veut la tradition japonaise, et partagent souvent leur foyer.
Dès quun couple a un enfant, lidentité parentale prend le pas sur lidentité dépoux. Les parents népargnent aucun effort pour leurs enfants. Lorsquun enfant naît, ils ne sappellent plus par leur prénom, mais sadressent lun à lautre par les termes Otoosan ou Okaasan (Père et Mère). On inculque traditionnellement aux enfants que lappartenance au groupe est plus importante que lindividualité et quune mauvaise conduite en public affecte la réputation de la famille et de la société en général. On apprend aussi aux enfants à respecter lautorité et on les initie aux règles compliquées du savoir-vivre nippon. Ces règles reposent sur des traditions dhonneur et de loyauté et sur limportance de toujours sauver la face. Il y a trente ans, la plupart des jeunes se mariaient avant 25 ans. Aujourdhui, on se marie souvent plus tard. La plupart des couples se rencontrent au travail ou à luniversité. Le miai (rencontre arrangée) est un système instauré pour faciliter les présentations. Beaucoup de jeunes continuent à vivre avec leurs parents jusquà ce quils se marient, car il y a très peu de logements abordables. Les maisons traditionnelles japonaises sont éloignées de la rue. La porte dentrée souvre sur un jardin intérieur au bout duquel une porte coulissante donne accès à une pièce où les membres de la famille et les visiteurs se déchaussent. Lespace intérieur de la maison est divisé par des panneaux coulissants en bois et en papier de riz que lon peut bouger pour modifier la grandeur de la pièce. Les gens dorment sur des futons, dépais matelas en coton, disposés à même le sol. Le matin, on les plie et on les range pour faire de la place. Près des trois quarts des familles japonaises vivent en ville, où les logements sont très limités et fort onéreux. La demande est telle que certains attendent des années pour une habitation à leur portée. Aussi de nombreuses familles sinstallent-elles en banlieue, où les logements sont moins chers. Les banlieusards doivent cependant souvent faire jusquà deux heures de train pour se rendre au travail. Certaines industries déménagent aussi dans les banlieues pour éviter les coûts exorbitants de la ville ; il y en a même qui construisent des logements pour leurs employés et leur famille. |
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