LA  FAMILLE
Dans la plupart des foyers jamaïcains, le chef de famille est la femme ; cette tradition date de l’époque coloniale, où les esclaves n’étaient pas autorisés à se marier ni à élever ensemble une famille. Les mères ont donc toujours dû assumer la plus grande part de responsabilité pour les enfants. Le mariage est par ailleurs moins courant en Jamaïque que dans d’autres pays ; les couples attendent souvent que leurs enfants soient adultes avant de se marier, s’ils peuvent toutefois encourir des frais élevés pour la cérémonie et la réception.

Environ un tiers des Jamaïcaines ont leur premier enfant à l’adolescence. Les femmes élèvent souvent leurs enfants seules ou au sein de la famille étendue ; on s’attend à ce que les membres de la famille et les voisins s’occupent eux aussi des enfants. La plupart des pères contribuent financièrement au bien-être des enfants, même s’ils jouent un rôle mineur dans leur éducation. Il n’est pas inhabituel pour les hommes comme pour les femmes d’avoir des enfants avec plus d’un partenaire ; aussi les familles sont-elles assez hétérogènes. La Jamaïque est un pays jeune : 40 % de la population a moins de 15 ans.

Près de la moitié des Jamaïcaines travaillent à l’extérieur, en tant que professionnelles, à l’usine ou comme aides domestiques. Les grands-mères s’occupent beaucoup de leurs petits-enfants, surtout quand les parents travaillent.

Environ 60 % des Jamaïcains vivent dans les zones rurales et cultivent des lopins de terre pour leur propre consommation ou pour en tirer un revenu, tout en occupant un emploi. Les maisons sont plutôt simples et facilement endommagées par les tempêtes. Peu de Jamaïcains vivent dans le grand confort : la plupart des habitants des villes vivent à l’étroit, surtout dans les quartiers pauvres ; n’ayant pas de logement, certaines familles doivent même se résoudre à squatter. Les maisons des bidonvilles sont petites et construites en bois ou en tôle.

La perspective d’un avenir économique peu encourageant a conduit bon nombre de Jamaïcains à émigrer dans l’espoir d’une meilleure qualité de vie. Beaucoup ont choisi l’Amérique du Nord ou le Royaume Uni.


  Le saviez-vous ?
Dans certaines zones rurales de Jamaïque, après la naissance d’un enfant on enterre le placenta et le cordon ombilical pour ensuite planter une jeune pousse d’arbre par-dessus. L’arbre devient alors l’arbre du bébé ou « la ficelle du nombril ».




  Le saviez-vous ?
Certains Jamaïcains veillent le corps des personnes décédées pendant neuf jours. La veillée du corps est l’occasion d’honorer l’âme du défunt et de lui montrer du respect. Pendant neuf soirs consécutifs, parents et amis disent au revoir au défunt en chantant des hymnes et en partageant de la nourriture.