Le gouvernement irakien finance un
système de soins de santé à l’occidentale, offrant
des soins gratuits. Des soins privés sont aussi disponibles, mais
ce sont surtout les mieux nantis qui les utilisent. Toutes les cliniques
privées sont sujettes à la supervision gouvernementale.
Avant la guerre du Golfe, les hôpitaux et les centres médicaux étaient bien équipés. Le gouvernement commanditait des programmes nationaux de vaccination qui diminuaient considérablement l’incidence de maladies infectieuses comme la diphtérie, la tuberculose et la rougeole. Toute une gamme de programmes sociaux étaient offerts, tels pensions de retraite, assurance chômage, congés de maternité et congés de maladies payés. Durant les années 1980, le gouvernement a développé le réseau hospitalier en construisant plus de trente nouveaux centres ; il a aussi encouragé l’accroissement du nombre de médecins, sans arriver cependant à corriger la pénurie chronique de personnel médical bien formé. La différence dans la qualité des soins offerts dans les villes et dans les zones rurales s’est creusée : en principe, les médecins formés aux frais de l’État devaient travailler douze ans dans le système de santé public, mais beaucoup refusaient les postes situés dans les campagnes. La guerre du Golfe et les sanctions économiques qui en ont découlé ont mis en péril tout le système de soins de santé de l’Irak et réduit la qualité de vie de ses habitants. De nombreux hôpitaux manquent désormais de médicaments et d’équipement médical adéquat, et leur approvisionnement en eau et en électricité est constamment interrompu. En dépit du programme Pétrole contre nourriture de l’ONU, l’Irak connaît de sérieuses pénuries de nourriture. Durant la dernière décennie, la détérioration des conditions sanitaires – notamment la contamination de l’eau – la malnutrition et le manque d’équipements médicaux ont causé une montée en flèche du taux de mortalité infantile, ainsi qu’une augmentation des troubles mentaux et des cas de maladies infectieuses telles que choléra, dysenterie, typhoïde et tuberculose. Plusieurs organisations humanitaires internationales fournissent de l’aide à Irak et travaillent sur place, mais il est difficile d’obtenir des données démographiques et sociales à jour en raison de l’instabilité du pays. L’utilisation des plantes médicinales demeure importante en Irak, surtout dans le nord du pays. Toute une section du grand bazar de Bagdad est réservée aux plantes médicinales. Parmi les remèdes les plus populaires figure l’eau de fleur d’oranger, qui préviendrait les crises cardiaques.
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