LA FAMILLE
La plupart des Irakiens sont arabes, mais le pays compte aussi de nombreux autres groupes ethniques, le plus important étant celui des Kurdes, qui représentent plus de 20 % de la population, et dont la terre d’origine est la chaîne du Zagros. Parmi les autres minorités figurent Turkmènes, Assyriens, Arméniens, Farsis, Lurs, Juifs, Yézidis et Mandéens.

Les Irakiens considèrent l’unité et l’honneur de la famille comme extrêmement importants. Chaque membre de la famille est responsable de sa conduite et tous s’entraident dans la mesure du possible. Les femmes doivent être calmes, douces et soumises en présence d’hommes, surtout à l’extérieur de la maison ; toutefois, au sein du foyer, elles jouissent d’une grand autorité concernant les affaires de la famille et les enfants. Les guerres récentes ont par ailleurs fait que bon nombre de femmes travaillent maintenant à l’extérieur de la maison. 

Les Irakiens aiment les familles nombreuses ; le nombre d’enfants par famille est cependant moins élevé en ville que dans les zones rurales. Les enfants sont aimés et gâtés, mais doivent respecter les aînés. Il est de la responsabilité de chacun (voisins et membres de la famille étendue compris) de veiller à ce que les enfants se tiennent bien.

La plupart des jeunes Irakiens se marient quand ils finissent leurs études. Normalement, ce sont les parents qui décident du conjoint ; les jeunes gens peuvent toutefois se rencontrer avant que la décision ne soit prise, s’ils ne se connaissent pas déjà. Selon la coutume, le futur époux et sa famille donnent à la jeune femme une dot (mahar), en espèces et en bijoux ou pièces d’or, ou sous forme de meubles ou d’autres objets utiles. Après le mariage, les femmes conservent leur nom de jeune fille et beaucoup continuent à travailler.

Dans les villes, les maisons sont en ciment ou en pierre et souvent entourées d’un haut mur de pierre. Le toit des maisons, qui ont généralement deux étages, est très utilisé : c’est là que dort la famille l’été, et pendant la journée les femmes y font sécher leur linge. Beaucoup de familles vivent aussi en appartement. 

La plupart des agglomérations, grandes ou petites, sont situés le long des rivières ou près d’un point d’eau. L’Irak avait autrefois une population rurale très importante, mais depuis une vingtaine d’années, de nombreuses personnes quittent leur village pour les villes, qui deviennent de plus en plus surpeuplées Autrefois, tous les membres de la famille étendue vivaient ensemble, mais aujourd’hui, surtout chez les citadins d’un niveau social assez élevé, la tendance est à la famille nucléaire. Les jeunes gens habitent toutefois chez leurs parents jusqu’à ce qu’ils se marient. Dans les villages, où le mode de vie est plus traditionnel, il n’est pas rare que trois générations vivent sous le même toit.
 

  Le saviez-vous?
Les Madans, ou « gens des roseaux », mènent une vie très dure dans les marais du sud-est du pays. Ils habitent dans de hautes huttes en roseaux appelées sarifas, et se déplacent dans des pirogues longues et légères appelées mashufs. Beaucoup vivent de la pêche..



 

  Le saviez-vous?
Le décès d’un membre de la famille est marqué par un deuil de 40 jours. Hommes et femmes de la famille s’habillent en noir, et pendant les sept premiers jours (aza), après le coucher du soleil, ils partagent leur peine avec les personnes qui viennent leur rendre visite, buvant du café et écoutant des passages du Coran qui sont soit enregistrés soit lus par quelqu’un engagé à cet effet.