La cuisine irakienne est riche et diversifiée,
et recourt aux épices typiques de la cuisine arabe, telles que le
safran et la menthe. La cuisine occupe une place centrale dans la vie sociale
des Irakiens : les invités se verront ainsi offrir de nombreux plats
longuement préparés ; on s’assure aussi toujours de préparer
un peu plus de nourriture au cas où des visiteurs arriveraient à
l’improviste. On cuisine sur des brûleurs à gaz ou à
paraffine ; dans les villes cependant, les fours à micro-ondes sont
chose courante. Le repas du soir est servi vers huit heures.
En matière de viande, les Irakiens mangent surtout de l’agneau, du boeuf, de la chèvre et de la volaille ; les Musulmans ne mangent pas de porc. Comme dans les autres pays du Moyen-Orient, les plats de viande sont accompagnés de riz et de légumes. Les Irakiens utilisent deux types de riz : du riz ambré dans le nord et du neggaza dans le sud. Parmi les plats les plus populaires, on citera les brochettes de viande grillées (kebabs), le quzi (agneau farci et rôti), le kubba (viande hachée, noix, raisins secs et épices) et les tripes de boeuf (chaque ville compte plusieurs restaurants servant des tripes). On sert parfois du masgouf, poisson du Tigre. La plupart des repas sont accompagnés de samoons, pains plats et ronds. Fruits, gâteau de riz, loukoums (confiseries gélifiées), biscuits aux graines de sésame et baklavas (pâtisserie feuilletée au miel et aux pistaches) sont les desserts les plus courants. Les Irakiens boivent beaucoup de thé et de café. Le café arabe a la réputation d’être fort, et les Irakiens l’aiment noir, épais et amer. Le thé se boit habituellement sucré, dans de petits verres, sans lait. Les jus de fruits et les boissons gazeuses sont aussi très appréciés. Les Musulmans n’ont pas le droit de boire d’alcool. Les sanctions économiques ont malheureusement
modifié les habitudes alimentaires irakiennes, tous les aliments
étant rationnés depuis 1991. Au sud et au centre de l’Irak,
le gouvernement distribue cinq denrées alimentaires : farine de
blé, riz, du sucre, thé et huile de cuisson. Les familles
avec des enfants de moins d’un an reçoivent aussi du lait en poudre,
quand il y en a. Dans de nombreuses régions, les habitants ne reçoivent
qu’un tiers de leur besoin quotidien en calories, et bon nombre d’aliments
sont maintenant beaucoup trop chers pour la majeure partie de la population.
Divers programmes d’aide internationale sont en place pour distribuer de
la nourriture.
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