En Iran, l’école est
gratuite et obligatoire de 6 à 10 ans (école primaire). Dans
certaines zones rurales cependant, il manque d’écoles ; dans beaucoup
d’écoles, d’ailleurs, il y a deux rotations d’élèves
par jour, un groupe l’avant-midi, un autre l’après-midi. Le secondaire
dure sept ans (de 11 à 18 ans) et comporte deux cycles, de trois et
quatre ans ; les parents doivent payer une petite somme d’argent pour y inscrire
leurs enfants. Le taux d’inscription est bien moins élevé au
secondaire qu’au primaire : seulement 60 % des enfants fréquentent
le secondaire. Garçons et filles ne vont pas dans les mêmes écoles. Avant la Révolution, les écoles étaient laïques, mais le gouvernement a mis fin à la laïcité et les élèves reçoivent aujourd’hui une instruction religieuse quotidienne. En classe, les enseignants sont quasiment les seuls à parler ; questions et débats ne sont pas encouragés. Dès les premières années d’école, les enfants ont des devoirs écrits et des leçons de mémorisation. Au début du deuxième cycle du secondaire, les élèves doivent opter pour l’un des trois courants(études générales, sciences et mathématique, ou formation professionnelle et technique) et commencer à se spécialiser : s’ils choisissent sciences et mathématique, ils ne suivront pas de cours de rédaction ni de littérature. Seuls les deux premiers courants mènent à l’université. De nombreuses options s’offrent aux jeunes Iraniens qui veulent poursuivre leurs études après le secondaire. Le pays possède 74 universités publiques, dont 30 forment des médecins et autres spécialistes de la santé, les autres offrant des programmes dans les domaines de l’agriculture, des sciences humaines, de l’ingénierie pétrolière, de l’enseignement et de la technologie. Les Universités de Téhéran, de Behesuti et de Sharif sont réputées pour leurs facultés d’ingénierie. L’université est gratuite pour les étudiants qui ont réussi l’examen d’entrée national. Depuis la Révolution de 1979, les étudiants présentant une demande d’admission à l’université subissent deux types d’examen d’entrée : l’un est de nature académique, l’autre évalue la fidélité de l’étudiant et celle de sa famille envers le chiisme. Les femmes ainsi que les membres de groupes n’ayant pas la faveur du gouvernement ont de plus en plus de difficulté à entrer à l’université. Les femmes demeurent néanmoins parmi les meilleurs étudiants, même si leur nombre a baissé. |
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