En Indonésie, le système de soins
de santé regroupe les hôpitaux publics, les centres médicaux
gouvernementaux, ou Puskesmas, les cliniques gérées
par des groupes religieux et les cliniques privées. Les villes sont
généralement dotées de cliniques et d’hôpitaux
publics, et des Puskesmas mobiles ont été créés
pour desservir les zones les plus reculées. Leur personnel se consacre
surtout à la prévention des maladies, à la santé
des mères et des enfants et aux soins aux nouveau-nés. La
demande croissante de soins à travers le pays a conduit à
la création de nouveaux hôpitaux privés. Beaucoup
de gens aisés préfèrent aller se faire soigner dans
des pays étrangers comme Singapour pour les maladies nécessitant
une hospitalisation.
Si le système de santé indonésien a lui aussi subi le contre-coup des récents problèmes économiques, le gouvernement a toutefois augmenté les subventions au secteur de la santé afin de garantir de meilleurs soins aux plus démunis. Ceux-ci peuvent bénéficier de l’accès gratuit aux services de santé des centres gouvernementaux et des hôpitaux. |
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La population de l'Indonésie
est jeune, avec moins de 5 % de personnes de 65 ans et plus. L’espérance
de vie est de 63 ans et le taux de mortalité infantile de 57 %.
On a pu réduire ce taux grâce aux milliers de sages-femmes
qui ont été formées pour garantir des soins de qualité
aux mères et à leurs bébés.
Les centres médicaux indonésiens reçoivent du matériel médical, des médicaments et des vaccins des organismes d’aide internationale. Des mesures sont actuellement mises en place pour installer l’eau courante et les systèmes d’évacuation dans les communautés les plus pauvres. L’Organisation mondiale de la santé et le gouvernement indonésien collaborent à un projet de vaccination de la population contre la tuberculose, qui est encore une importante cause de mortalité au pays : environ 175 000 personnes en meurent chaque année. |
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La médecine traditionnelle est très
courante en Indonésie. On pense que la plupart des maladies comme
le rhume sont dues au masuk angin, littéralement : la porte
du vent. Une des méthodes traditionnelles consiste à enduire
d’huile le cou et le dos d’une personne et à frotter avec
une lourde pièce de monnaie appelée kerokan.
Les plantes médicinales, ou jamu,
sont apparues dans les cours royales de Java il y a des siècles.
Les femmes de la noblesse ont alors découvert les vertus de racines,
fleurs, écorces, noix, herbes et épices, et en ont raffiné
l’usage pour préserver leur santé et leur beauté.
Leurs recettes sont utilisées aujourd’hui encore dans la préparation
des jamu. De jeunes femmes vendent ces produits naturels dans les rues,
un plateau à la main.
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