Le régime colonial britannique, qui a relégué la médecine traditionnelle en arrière-plan, et la pauvreté accrue qui a suivi l’indépendance ont eu des répercussions terribles sur la santé des habitants. La surpopulation, des conditions de vie insalubres, une alimentation inadéquate et le manque d’établissements médicaux constituent des problèmes d’envergure auxquels les gouvernements s’efforcent de répondre : de vastes programmes de vaccination, de purification de l’eau et d’élimination des insectes et animaux nuisibles ont ainsi réduit l’incidence de maladies comme la tuberculose, le choléra et la malaria. L’espérance de vie, qui n’était que de 32 ans en 1950, est aujourd’hui de 62 ans ; la croissance actuelle de la population est due à l’amélioration de la santé et non à un taux de natalité plus élevé.

Dans l’ensemble du pays, les cliniques et les dispensaires sont dotés de personnel médical formé en médecine occidentale et traditionnelle. Cependant, l’isolement de certaines populations rurales entrave leur accès aux soins. En outre, l’absence d’un programme d’assurance maladie national signifie que seuls les citoyens qui ont un certain niveau de revenus ou dont l’employeur offre une couverture médicale consultent des professionnels de la santé.

Trois options principales s’offrent aux Indiens en matière de soins de santé : la médecine occidentale, l’Ayurveda et la médecine yunani. La médecine ayurvédique est un système holistique qui emploie des plantes et des huiles pour équilibrer les humeurs vitales : vent (vata), flegme (kapha) et bile (pitta). Selon l’Ayurveda, c’est la personne qu’il faut soigner et non la maladie ; il faut éliminer la cause du mal, plutôt que les symptômes. Les médecins ayurvédiques s’occupent ainsi du régime alimentaire de leurs patients, qu’ils règlent en fonction des propriétés des aliments : satvic (pur), rajasic (stimulant) ou tamasic (nocif). La médecine yunani, pour sa part, est originaire de Grèce et est arrivée en Inde par les pays arabes ; elle repose aussi sur l’utilisation de plantes médicinales et les régimes alimentaires.

Nombreux sont les Indiens qui recourent à des remèdes maison ou à l’homéopathie. La médecine homéopathique, qui a vu le jour en Allemagne, traite la maladie par l’administration de faibles quantités d’un médicament qui, à dose plus forte, provoquerait la maladie.
 
 

Le saviez-vous?

Sushatra, qui pratiquait des opérations complexes voilà plus de deux mille ans, est considéré comme le père de la chirurgie.

Le saviez-vous?

Le yoga, qu’on pratique en Inde depuis cinq mille ans , est devenu populaire partout dans le monde. Les pratiques yogiques sont décrites dans plusieurs textes anciens, dont le Rig Veda, livre sacré de l’hindouisme.