ARTS ET LITTERATURE
La Hongrie produit un très bel artisanat, notamment broderie (kalocsai) et dentelle, peinture décorative, travail du bois et de l’os, cuir et poterie. Les poteries en argile noire et les fines porcelaines de Herend et de Zsolnay sont exportées partout dans le monde. La broderie hongroise est très colorée. Comme la peinture décorative, elle recourt largement aux motifs et symboles traditionnels : ainsi, l’oiseau représente la liberté, la tulipe, la femme et l’oeillet, l’homme. 

Les chants et les danses populaires magyars sont généralement accompagnés au luth, à la cithare et avec un genre de cornemuse ou des instruments typiquement hongrois comme le cimbalom et le tárogato. Le cimbalom est un instrument proche du tympanon, qui comporte entre 20 et 35 cordes  et dont on joue avec des petits maillets en bois. La danse nationale de la Hongrie est le csardas ; c’est une danse de groupe, particulièrement populaire lors des mariages et des fêtes. .

La musique tzigane, ou ciganyzene, peut être très triste ou très gaie. Autrefois, les Tziganes jouaient lors des fêtes de village, des foires, des mariages ; aujourd’hui, ils donnent surtout des spectacles dans les hôtels. Le violon et le cimbalom sont les principaux instruments de la musique tzigane hongroise. Le groupe Kalyi Jag (Feu noir) a fait plusieurs enregistrements.

La Hongrie a produit de grands compositeurs et de grands musiciens. Le compositeur Ferenc (Franz) Liszt (1811-1886) fut aussi l’un des plus grands pianistes de son temps. Il a fait de la rapsodie hongroise, qui était une musique légère et spontanée, une forme musicale sérieuse. Le compositeur Béla Bartók (1881-1945) a intégré les airs populaires hongrois dans sa musique, tout comme Zoltán Kodály (1882-1967), également connu pour sa méthode d’enseignement de la musique. Les chefs d’orchestre Eugène Ormandy et George Szell, tous deux nés à Budapest, ont connu la gloire aux États-Unis.

 Le saviez-vous? 
 
Les paroles de l’hymne national hongrois, « Seigneur, bénis les Magyars », furent écrites en 1823 par Ferenc Kólcsey. La musique en fut composée en 1844 par Ferenc Erkel. L’hymne demeura le même sous le régime communiste.
 
La littérature hongroise est souvent complexe et difficile et peu d’écrivains hongrois sont connus à l’extérieur de leur pays. Parmi les écrivains hongrois traduits en français, on mentionnera Péter Esterházy (Indirect, Le Livre de Hrabal) et György Konrád (Le Rendez-Vous des  spectres, Le Visiteur). Le dramarturge Ferenc Molnár a atteint la célébrité ; parmi ses pièces les plus connues, citons Liliom et Les Gars de la rue Paul. En 1993, l’écrivain d’origine hongroise Tibor Fischer fut mis en nomination au grand prix littéraire de Grande-Bretagne, le Booker Prize, pour son livre Under the Frog, traduit par la suite en français (Sous le cul de la grenouille). Mentionnons également In Praise of Older Women, du Canadien d’origine hongroise Stephan Vizinczey.